Le groupe terroriste Etat islamique (EI) a confirmé, le 31 octobre, la mort de son chef, cinq jours après l'annonce de son décès par Donald Trump.
«Ô musulmans, Ô moujahidines, soldats de l'EI [...], nous pleurons le commandeur des croyants Abou Bakr al-Baghdadi», a déclaré Abou Hamza Al-Qourachi, présenté comme le nouveau porte-parole de l'organisation extrémiste, dans un message audio posté sur l'application Telegram.
Le groupe djihadiste a également confirmé la mort, dans un autre raid, de son ancien porte-parole, Abou al-Hassan al-Mouhajir, bras droit d'Abou Bakr al-Baghdadi.
Un nouveau «calife des musulmans»
L'EI a ajouté que le Majlis al-choura (l'assemblée consultative en arabe) avait prêté allégeance à Abou Ibrahim al-Hachemi al-Qourachi en tant que «commandeur des croyants» et nouveau «calife des musulmans».
Dans son audio de sept minutes, l'organisation djihadiste a appelé à venger cette mort, en menaçant spécifiquement les Etats-Unis de représailles.
«Ne te réjouis pas Amérique», avertit le message. «Il est venu celui qui te fera oublier les horreurs d'Abou Bakr al-Baghdadi», a menacé l'organisation en référence à son nouveau chef.
Le président américain Donald Trump a annoncé, le 27 octobre, depuis la Maison Blanche, la mort d'Abou Bakr al-Baghdadi, considéré comme responsable de multiples exactions et atrocités en Irak et en Syrie et d'attentats sanglants.
Le 30 octobre, le Pentagone a diffusé plusieurs photos et extraits vidéos où l'on voit notamment une dizaine de soldats approcher, dans la nuit de samedi à dimanche, de l'enceinte du complexe où était caché le chef djihadiste dans le village de Baricha, dans le nord-ouest de la Syrie.
Le corps du chef de l'EI a été immergé en mer, selon un responsable du Pentagone, une sépulture maritime choisie pour éviter qu'une éventuelle tombe ne devienne un lieu de pèlerinage.