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Nord-est syrien : Moscou annonce le retrait total des milices kurdes du corridor de sécurité

Tandis que le Comité constitutionnel syrien, chargé de rédiger la prochaine constitution, doit se réunir, les milices kurdes se sont retirées d'un corridor de sécurité du nord-est de la Syrie. Un accord avait été trouvé entre Ankara et Moscou.

Le gouvernement russe a annoncé le 29 octobre que le retrait des forces kurdes d'une zone du nord-est de la Syrie vouée à devenir une zone de sécurité à la frontière turco-syrienne s'était terminé plus promptement que prévu. Ainsi, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, cité par les agences de presse russes, a déclaré : «Le retrait des unités armées du territoire sur lequel un corridor de sécurité doit être créé a été terminé plus tôt que prévu.» Des patrouilles communes turques et russes seront désormais déployées sur ce territoire de 10km de profondeur à la frontière turco-syrienne, pour vérifier la réalité de ce retrait, comme l'a confirmé Ankara. 

C'est grâce à un accord trouvé le 22 octobre à Sotchi entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan (dont les positions sur la Syrie sont pourtant a priori opposées), que les Unités de protection du peuple (YPG) − la branche armée du Parti de l'union démocratique syrien (PYD), considérée comme terroriste par Ankara − devaient se retirer de cette zone du nord-est de la Syrie. L'accord stipulait plus précisément que la milice kurde était censée retrancher ses troupes dans un délai «de 150 heures à partir de 12h (9h à Paris) le 23 octobre», et «au-delà de 30 km de la frontière turco-syrienne», selon l'AFP.

Ce retrait des troupes kurdes constitue un nouveau pas vers un processus de paix, alors que le 30 octobre Genève accueillera la première réunion du Comité constitutionnel syrien, chargé de rédiger une nouvelle constituion pour le pays. Ce Comité composé de 150 personnes − 50 choisies par le gouvernement syrien, 50 par l’opposition syrienne et 50 par l’ONU afin d’y inclure des délégués «indépendants» appartenant à la société civile − est désormais considéré par de nombreux acteurs internationaux comme la pierre angulaire d’une résolution politique du conflit. Envisagée en janvier 2018 à Sotchi lors d'un sommet des trois pays garants du processus de paix d'Astana (Russie, Turquie, Iran), sa concrétisation s’était heurtée pendant des mois à des désaccords majeurs entre le gouvernement syrien, l'opposition et l'ONU, avant de finalement voir le jour.

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