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Manuel Valls à RT France depuis Barcelone : «Il n'y aura pas d'indépendance» de la Catalogne

Au micro de RT France, Manuel Valls, candidat malheureux à la mairie de Barcelone, a exprimé son opposition ferme et sans concession aux velléités d'indépendance de la Catalogne.

Au lendemain d'une gigantesque mobilisation qui a, pour la cinquième journée consécutive, donné lieu à des affrontements violents, l'ancien candidat malheureux à la mairie de Barcelone Manuel Valls s'est rendu, entouré de quelques dizaines de personnes, devant la préfecture de la capitale catalane pour saluer le travail des forces de l'ordre. 

«Les gens ont peur, les gens sont très tristes, Barcelone n'est pas habituée à cela», a déclaré celui qui a aussi été Premier ministre français et qui possède la double nationalité franco-espagnole.

«Cette violence est insupportable pour les Barcelonais, pour son image, pour tout ce que la démocratie est en train de subir ici à cause des casseurs et des radicaux», a-t-il ajouté.

Concernant le fond des revendications indépendantistes de centaines de milliers de manifestants catalans, le verdict de Manuel Valls est sans appel : «Il n'y aura pas d'indépendance, il n'y aura pas de référendum d'autodétermination», a-t-il déclaré au micro des journalistes. «Il n'y a pas d'autre voie possible que la démocratie et la Constitution», n'a-t-il pas hésité à ajouter en opposant ainsi implicitement les termes «référendum» et «démocratie».

«Est-ce que vous croyez au droit à l'autodétermination des peuples ?» lui a demandé Frédéric Aigouy, notre reporter web, présent sur place. «Oui, mais l'Espagne s'est déjà déterminée à partir de 1978 avec une Constitution. C'est une nation, c'est un Etat et il n'y a pas de place pour l'autodétermination qui casserait l'Espagne en morceaux», a répondu Manuel Valls.

«Est-ce que vous pensez que les Catalans ne sont pas un peuple ?», demande alors le journaliste de RT France. «Oh, c'est un débat très compliqué», répond l'ancien Premier ministre. «Tous ceux qui vivent en Catalogne sont catalans et espagnols [...] et on ne va pas imposer à l'Espagne une rupture, une partition parce qu'il y a une minorité qui le voudrait», plaide-t-il.

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