Lundi 21 octobre
Les indépendantistes se mobilisent une nouvelle fois à Barcelone.
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, s'est rendu à Barcelone ce 21 octobre pour apporter son soutien à des forces de l'ordre mises à rude épreuve après une semaine de mobilisation quotidienne des indépendantistes catalans.
Dimanche 20 octobre
Une nouvelle manifestation d'indépendantistes catalans se tient à Barcelone. Les manifestants «ont apporté des poubelles pour symboliser la corruption des élites politiques», a précisé la correspondante de RT France Nadège Abderrazak sur place.
Les pro-indépendantistes se rassemblement une nouvelle fois à Barcelone ce 20 octobre.
Après de violents affrontements ayant fait plus de 180 blessés la veille, la tension a nettement baissé en Catalogne le 19 octobre au sixième jour de la mobilisation contre la condamnation de dirigeants séparatistes pour leur rôle dans la tentative de sécession de 2017.
Dans ce contexte, le président indépendantiste catalan Quim Torra a exigé l'ouverture de «négociations sans conditions» pour trouver une issue au conflit mais s'est vu opposer une fin de non recevoir par le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez, sous pression à trois semaines des élections législatives du 10 novembre.
Malgré cette hausse de la tension, les manifestants en première ligne sont parvenus à maintenir le calme d'après notre journaliste.
D'après des images captées par notre journaliste sur place, un militant nationaliste est venu se confronter aux indépendantistes et a été repoussé après «une altercation».
Samedi 19 octobre
D'après notre journaliste sur place, la tension est montée d'un cran aux alentours de 22h45. Les forces de police de la Catalogne ont, elles, commencé à faire passer des consignes.
Assis sur le sol, les manifestants ont brandi leurs téléphones portables face à la police afin de montrer leur caractère pacifique, selon notre journaliste présent sur place. «Toutes les personnes assises ici forment un cordon pour protéger les manifestants de la police car on ne veut pas qu’il ait de violences dans les rues de Barcelone», a expliqué l’une des manifestantes. «Nous sommes indépendantistes mais nous ne sommes pas un mouvement violent», a-t-elle ajouté.
Les manifestants voulant se frotter aux forces de l'ordre sont exfiltrés du cortège sous les huées de la foule, d'après des images de notre journaliste présent sur place. Il décrit une ambiance «très différente des soirées précédentes».
Notre reporter sur la place Urquinaona décrit une «ambiance festive» sur les lieux de la manifestation. Les personnes présentes ont dénoncé les violences policières et appelé à la libération des leaders indépendantistes emprisonnés. Luc, un des manifestants se décrivant comme «indépendantiste», explique avoir la «non-violence» comme «unique force».
La foule réunie a repris en cœur «Visca Catalunya» (Vive la Catalogne).
D'après les images de notre journaliste sur place, les manifestants ont fait face, dans le calme, aux forces de police de la Catalogne.
Les manifestants sont arrivés «en nombre» sur la place Urquinaona, selon des images captées par notre journaliste présent sur place.
Après plus d'une heure passée devant l'enceinte du palais de Justice, les manifestants ont quitté le lieu par petits groupes pour se diriger vers la place Urquinaona, théâtre de violents affrontements dans la soirée du 18 octobre.
Les manifestants se sont réunis devant le palais de Justice de la ville reprenant le slogan : «Les rues seront toujours à nous.»
Près de 600 personnes se sont rassemblées à Perpignan pour protester contre «la répression judiciaire et policière de l'Etat espagnol contre le peuple catalan», selon un correspondant de l'AFP.
Ce rassemblement a été organisé par plusieurs associations des Pyrénées-Orientales, comme les Angelets de la Terra, une association culturelle catalane, le Collectif des 100 maires solidaires de Catalunya Nord, la Ligue des Droits de l'Homme, Agissons Pays Catalan, ou encore Oui au pays catalan.
Le cortège barcelonais est arrivé au niveau de l'Arc de triomphe de Barcelone.
Les street medics ont traversé la foule sous les acclamations. «Merci», leur ont lancé certains des manifestants présents.
De nouveau réunis à Barcelone, les militants indépendantistes se sont retrouvés dans la capitale régionale afin de contester l'emprisonnement de plusieurs leaders indépendantistes, d'après des images de notre reporter web sur place.
«Liberté pour nos politiques», ont entonné les manifestants ou encore «Les rues seront toujours à nous».
Les manifestations de soutien aux neufs dirigeants condamnés se poursuivent en Catalogne. Les pro-indépendantistes se mobilisent une nouvelle fois ce 19 octobre, au lendemain d'un rassemblement sous haute tension.
L'ancien candidat malheureux à la mairie de Barcelone, Manuel Valls, s'est rendu, entouré de quelques dizaines de personnes, devant la préfecture de la capitale catalane pour saluer le travail des forces de l'ordre. «Il n'y aura pas d'indépendance, il n'y aura pas de référendum d'autodétermination», a déclaré celui qui a aussi été Premier ministre français et qui possède la double nationalité franco-espagnole. «Il n'y a pas d'autre voies possible que la démocratie et la Constitution», n'a-t-il pas hésité à ajouter en opposant ainsi implicitement les termes «référendum» et «démocratie».
Les services de secours ont annoncé, ce 19 octobre au matin, que cette cinquième nuit consécutive de violences en Catalogne avait fait 182 blessés dans l'ensemble de la région. Uniquement dans la capitale régionale, Barcelone, 152 personnes ont dû être prises en charge après des affrontements avec les forces de l'ordre durant lesquels les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes, tiré des balles en caoutchouc et utilisé un canon à eau.
Au total, 83 personnes ont été interpellées dans toute la région, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur cité par l'AFP.
Une nouvelle manifestation «contre la répression» est organisée ce 19 octobre à 18h, sur la place d'Urquinaona, par Arran, organisation de la jeunesse de gauche catalane pro-indépendance. Elle réclame la démission du «ministre» régional de l'Intérieur.
Vendredi 18 octobre
Comme les soirées précédentes, des barricades ont été érigées et enflammées dans les rues de Barcelone.
Notre reporter suit la situation en direct.
Selon notre reporter sur place, la situation est déjà très tendue à Barcelone.
525 000 personnes ont manifesté dans la journée du 18 octobre à Barcelone, selon la police municipale.