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Neuf à 13 ans de prison pour des figures de l'indépendantisme catalan

Neuf responsables indépendantistes ont été condamnés à des peines allant de neuf à 13 ans de prison pour tentative de sécession de la Catalogne en 2017. Des manifestations visant à contester cette condamnation ont débuté dans la foulée.

Neuf responsables indépendantistes catalans ont été condamnés le 14 octobre par la Cour suprême d'Espagne à des peines allant de neuf à 13 ans de prison pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017.

La décision est intervenue à moins d'un mois des élections législatives fixées au 10 novembre prochain. A Barcelone, des militants indépendantistes ont commencé à couper des rues avant des manifestations prévues à 20h dans toute la région.

L'ancien vice-président régional catalan Oriol Junqueras s'est vu infliger la plus lourde peine avec 13 ans de prison pour sédition et détournement de fonds publics. Une condamnation cependant plus clémente que la volonté du parquet, qui avait requis 25 ans de prison. «Nous reviendrons encore plus forts […], nous reviendrons et nous gagnerons», a réagi cet historien de 50 ans dans une lettre à ses partisans.

Le numéro un du parti Gauche républicaine de Catalogne (ERC) était le principal accusé de ce procès en l'absence de l'ancien président catalan Carles Puigdemont, réfugié en Belgique. Huit autres indépendantistes, pour certains emprisonnés comme Oriol Junqueras depuis près de deux ans, ont été condamnés à des peines allant de neuf à 12 ans de prison pour sédition et détournement de fonds publics. 

Réagissant à la condamnation des indépendantistes, Carles Puigdemont, sous le coup d'un nouveau mandat d'arrêt international lancé par l'Espagne, a dénoncé une «aberration».

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Appel à la «désobéissance civile»

Le gouvernement voudrait que l'arrêt de la Cour permette de renouer le dialogue politique pour apaiser cette région de 7,5 millions d'habitants. Cependant, les indépendantistes, toujours aux commandes dans la région, veulent au contraire mobiliser une nouvelle fois leurs partisans et ont appelé à la «désobéissance civile».

«Il y a une partie de la Catalogne qui veut entrer dans un conflit avec l'idée même d'Etat [mais] il faut trouver un point de rencontre», a déclaré le ministre des Transports Jose Luis Abalos. L'existence ou non d'un soulèvement violent avait été la question centrale du procès de ces indépendantistes, les juges ayant répondu par la négative. 

Le Premier ministre Pedro Sanchez a prévenu les indépendantistes qu'il n'hésiterait pas à prendre des mesures extraordinaires pour garantir la sécurité, y compris à suspendre l'autonomie de la région, comme en octobre 2017 après la tentative de sécession.

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