Au moins deux personnes ont été tuées, ce 9 octobre, en pleine rue à Halle, dans l'est de l'Allemagne, lors d'une attaque visant, en plein Yom Kippour une synagogue puis un restaurant turc.
Selon le ministre allemand de l'Intérieur Horst Seehofer, les faits ont été commis par une seule personne, alors que la police a parlé au début de plusieurs auteurs.
Dans ce contexte, plusieurs médias dont The Independent rapportent que l'assaillant a filmé et diffusé en direct sur le service de streaming Twitch l'assaut. Dans la vidéo, l'homme aurait déclaré : «Le féminisme est la cause du déclin du taux de natalité en Occident, qui sert de bouc émissaire pour l'immigration de masse, et la racine de tous ces problèmes, ce sont les juifs.» Dans cette vidéo de 35 minutes, cet homme affirme également que «l'Holocauste n'a jamais existé».
Le groupe SITE, qui surveille l'activité des djihadistes dans le monde entier, a confirmé le fait que l'assaillant s'était filmé et avait publié sa vidéo sur internet.
Le procédé de l'assaillant présumé rappelle celui du tueur de Christchurch en Nouvelle-Zélande, en mars dernier. Alors qu'il commettait son attaque terroriste dans une mosquée, l'Australien de 28 ans, Brenton Tarrant, portait une caméra corporelle et diffusait les images en direct sur les réseaux sociaux.
Le tireur de Halle a tenté, en milieu de journée, de pénétrer dans la synagogue du quartier Paulus, où étaient réunies, en ce jour de fête religieuse juive, «70 à 80 personnes», a indiqué le président de la communauté juive de Halle, Max Privorotzki, dans le quotidien Stuttgarter Zeitung. L'assaillant a aussi tiré en pleine rue et sur un restaurant turc, selon des témoins.
Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête. Aux alentours de 21h30, la police a fait savoir que le suspect de l'attentat avait été arrêté.
La chancelière Angela Merkel a dénoncé un «attentat». Le ministre de l'Intérieur allemand Horst Seehofer quant à lui déclaré dans un communiqué : «Dans l'état actuel des choses, nous devons partir du principe qu'il s'agit d'une attaque antisémite», ajoutant que la justice suspectait un acte «d'extrême droite».