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La Russie scandalisée par de nouvelles sanctions imposées par les Etats-Unis

Les Etats-Unis ont imposé de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie. Motif : la supposée «ingérence russe» dans les élections présidentielles de 2016. A son tour, la Russie a exprimé son indignation, et a promis une réponse aux Etats-Unis.

Alors que les nouvelles élections présidentielles aux Etats-Unis approchent, Washington continue d'imposer des sanctions à l’encontre de la Russie pour «ingérence russe» concernant le scrutin de 2016. Le 30 septembre, les Etats-Unis ont de nouveau élargi les sanctions vis-à-vis des «citoyens et des organisations russes», a déclaré le département du Trésor des États-Unis.

Dans les listes élargies des sanctions, il y a deux personnalités russes, qui seraient liées avec l'Internet Research Agency, accusée de la diffusion de propagande sur le web et d'«ingérence» lors des élections de 2016. La liste comprend également  les sociétés Autolex Transport Ltd et Berateх Group Limited, enregistrées aux Seychelles et Linburg Industries Ltd, enregistrée en République tchèque.

Selon le Trésor américain, Steven Mnuchin, ces entreprises et ces individus sont associés à l'homme d'affaires russe, Evgueni Prigojine, qui aurait tenté de «saborder  les processus démocratiques américains».

Moscou promet une réponse

A son tour, le ministère russe des Affaires étrangères a promis une réponse aux nouvelles sanctions américaines, et a publié une déclaration sur son site :

«Comme auparavant, l'algarade anti-russe ne restera pas sans réponse. Dans le même temps, nous appelons des hommes politiques américains à mettre fin aux jeux nuls des sanctions, dont le résultat est zéro, et à revenir à une position de bon sens.»

Le ministère russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a de son côté attribué ce nouveau lot de sanctions contre la Russie à la crise politique intérieure aux États-Unis.

Lors de discussions avec son homologue américain, Mike Pompeo, en marge de la 74ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, le chef de la diplomatie russe a dénoncé «la futilité de la pression des sanctions sur Moscou», selon un rapport publié le 27 septembre sur le site du ministère des Affaires étrangères.

Depuis 2012, les États-Unis et les pays de l'UE sont soumis à des restrictions politiques et économiques à l'encontre de la Russie, ainsi que sur des personnes et des organisations. Pour la première fois, les restrictions ont été adoptées dans le cadre de l'affaire Magnitsky, puis prolongées et élargies après le rattachement de la Crimée et la situation en Ukraine en 2014, puis, en 2016, en réponse à des informations selon lesquelles la Russie aurait fourni des armes nucléaires à la Corée du Nord, la Syrie et l'Iran. De plus, Moscou est soumis aux restrictions américaines liées à l'affaire Skripal.