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Tunisie : une nouvelle demande de libération du candidat Nabil Karoui rejetée

Ce 30 septembre, la justice tunisienne a rejeté la nouvelle demande de libération provisoire de Nabil Karoui, candidat au second tour de la présidentielle. L'homme d'affaires est poursuivi pour blanchiment d'argent et évasion fiscale.

La Cour d'appel de Tunis a rejeté, le 30 septembre, une nouvelle demande de libération du candidat au second tour de la présidentielle Nabil Karoui, rapporte l'un de ses avocats, Kamel Ben Messoud. Cette décision intervient moins de deux semaines avant le scrutin.

Placé en détention préventive le 23 août, l'homme d'affaires est poursuivi, depuis 2017, pour blanchiment d'argent et évasion fiscale. La date de son arrestation, 10 jours avant le début de la campagne, avait suscité des interrogations sur une instrumentalisation de la justice et renforcé in fine le climat de défiance d'une partie de la population à l'égard des institutions. De son côté, l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), chargée d'organiser les élections, avait évoqué l'hypothèse d'une invalidation des résultats par le tribunal administratif au regard de l'inégalité des chances entre les candidats. 

A défaut de pouvoir mener lui-même sa campagne sur le terrain, le candidat s'est appuyé sur son équipe de campagne, au sein de laquelle figure son épouse, Salma Smaoui. Au soir du premier tour, il a récolté 15,58% des voix, suivant ainsi de près son rival Kais Saied (18,4%). Le scrutin avait alors été qualifié de «transparent» par la mission d'observation de l'Union européenne, qui avait toutefois appelé à ce que les candidats aient «pleinement les mêmes chances» de faire campagne, une allusion apparente à Nabil Karoui.

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