Haut-lieu de la révolution de 2011 qui avait abouti au renversement du président Hosni Moubarak, des manifestants se sont rassemblés, le 20 septembre, sur la place Tahrir au Caire, afin d'exiger le départ du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Ce rassemblement, comme ceux de moindre ampleur dans d'autres villes égyptiennes, faisait écho à des appels lancés sur les réseaux sociaux, émanant notamment d'un homme d'affaires égyptien en exil, Mohamed Ali. Depuis l'Espagne, cet entrepreneur de la construction a publié plusieurs vidéos virales appelant au renversement d'Abdel Fattah al-Sissi et des militaires, qu'il accuse de corruption.
Les forces de l'ordre sont rapidement intervenues pour disperser les manifestants, chargeant et faisant usage de gaz lacrymogènes, selon un journaliste présent sur place.
Au moins cinq personnes ont été arrêtées au Caire alors qu'elles manifestaient, selon des informations rapportées par des journalistes de l'AFP.
Interdites en vertu d'une loi adoptée en 2013 après le coup d'Etat militaire dirigé par le général al-Sissi contre le président islamiste Mohamed Morsi, les manifestations antigouvernementales sont une occurence rare en Egypte. Depuis, le gouvernement égyptien mène une répression sans merci contre l'opposition, emprisonnant des milliers d'islamistes, d'activistes de la société civile ou encore de blogueurs.