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Tensions Washington-Téhéran : Macron espère que «quelque chose» se passera à New York

Washington et Riyad accusent l'Iran d'être derrière les attaques du 14 septembre contre des installations pétrolières saoudiennes. A la veille du débat à l'Assemblée générale de l'ONU, le président français espère une décrue des tensions.

Lundi 23 septembre

Selon la journaliste de CNN Christiane Amanpour, Mohammad Javad Zarif, le chef de la diplomatie irannienne, a déclaré que le président iranien Hassan Rohani était disposé à rencontrer son homologue américain à New-York,«à condition que Donald Trump «soit prêt à faire ce qui est nécessaire». A savoir : abandonner les sanctions contre une «surveillance permanente des installations nucléaires iraniennes».

Emmanuel Macron, en route vers New-York, a déclaré à quelques journalistes embarqués dans son avion : «Est-ce qu'on a augmenté les chances d'une rencontre [entre Donald Trump et Hassan Rohani] avec ces frappes ? Non. Il faut être lucide. On voit bien que les choses sont en train de se tendre»

Mais il a néanmoins ajouté que «quelque chose [pouvait] se passer» à New York.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré à des journalistes qui l'accompagnent à New York : «Je peux vous dire que le Royaume-Uni attribue à l'Iran avec un très haut degré de probabilité les attaques d'Aramco [le géant pétrolier saoudien qui gère le site]».

«La difficulté est de savoir comment organiser une réponse internationale», a aussi dit le chef de gouvernement britannique, ajoutant : «De toute évidence, si les Saoudiens ou les Américains nous demandent de jouer un rôle, nous envisagerons de quelle manière nous pourrions être utiles», a-t-il ajouté.

Les accusations contre l'Iran ont également été partagées sur Twitter par le Premier secrétaire d'Etat britannique Dominic Raab.

Dimanche 22 septembre

La présence de force étrangères dans le Golfe accroît l'«insécurité», a affirmé le président iranien Hassan Rohani après l'annonce de l'envoi de renforts de troupes américaines dans la région.

«Votre présence a toujours apporté douleur et malheur dans la région», a lancé le président iranien à l'attention de «ceux qui veulent tenir l'Iran pour responsable» des maux de la région. «La sécurité du golfe Persique est endogène, la sécurité du détroit d'Ormuz est endogène. Les forces étrangères sont source de problème et d’insécurité pour notre peuple et pour la région», a-t-il ajouté, dans un discours prononcé à l'ouverture d'un défilé militaire à Téhéran.

Le chef d'Etat a par ailleurs annoncé que l'Iran présenterait à l'ONU un plan de coopération destiné à assurer la sécurité «du golfe Persique, du détroit d'Ormuz et de la mer d'Oman» entre pays riverains.

Samedi 21 septembre

Le chef des Gardiens de la révolution a prévenu que tout pays qui attaque la République islamique d'Iran verra son territoire devenir «le principal champ de bataille» du conflit.

«Quiconque veut que sa terre devienne le principal champ de bataille, allez-y», a dit le général de division Hossein Salami en conférence de presse à Téhéran. «Nous ne permettrons jamais qu'une guerre empiète sur le territoire de l'Iran».

Les Etats-Unis ont annoncé l'envoi de renforts militaires dans la région du Golfe. «A la demande de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes Unis, le président a approuvé le déploiement de forces américaines, qui seront défensives par nature, et principalement axées sur les forces aériennes et la défense antimissile», a déclaré le secrétaire à la Défense Mark Esper.

Vendredi 20 septembre

Le gouverneur de la Banque centrale iranienne a affirmé que les nouvelles sanctions américaines contre son institution montraient que Washington n'a pas de levier contre Téhéran, selon l'agence de presse officielle Irna.

«Les sanctions de l'administration américaine contre la Banque centrale montrent à quel point ils [les Américains] n'arrivent pas à trouver de levier contre l'Iran», a réagi le gouverneur Abdolnasser Hemmati, cité par Irna.

Les rebelles Houthis du Yémen ont annoncé envisager l'arrêt toutes les attaques contre l'Arabie saoudite dans le cadre d'une initiative de paix destinée à mettre fin à un conflit de cinq ans.

Le président du Conseil politique des Houthis (équivalent au président de la République), Mehdi Machat, a annoncé dans un discours à l'occasion de la prise par les rebelles de la capitale Sanaa le 21 septembre 2014 «l'arrêt de toutes les attaques contre le territoire de l'Arabie saoudite», en espérant que «ce geste aura pour réponse un geste plus fort» de la part des Saoudiens, a rapporté la télévision Al-Massirah des rebelles Houthis.

L'ayatollah Alamolhoda, le chef religieux des prières du vendredi à Machad, deuxième ville de l'Iran au nord-est du pays, a annoncé lors de la prière hebdomadaire du vendredi que l'Iran «ne se [limitait] pas à sa situation géographique».

«Le Hachd al-Chaabi en Irak, le Hezbollah au Liban, Ansarullah [les rebelles Houthis] au Yémen, les Forces de défense nationale en Syrie, le Djihad islamique et le Hamas en Palestine, sont tous l'Iran.»

Le religieux est membre de l'Assemblée des experts chargée de nommer, de superviser et éventuellement démettre le guide suprême. Il s'agit d'une des plus hautes institutions de la République islamique.

Le président chinois, Xi Jinping, a annoncé condamner les attaques qui ont été perpétrées sur les installations pétrolières en Arabie saoudite et a appelé à la retenue entre les belligérants, selon le média «Chine nouvelle».

Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a annoncé ce 20 septembre de nouvelles sanctions contre le système bancaire iranien, affirmant qu'il s'agissait des sanctions «les plus sévères jamais imposées à un pays».

«Nous venons juste de sanctionner la banque nationale d'Iran. Cela vient juste de se faire», a annoncé le président américain dans le Bureau ovale. Ces nouvelles sanctions tombent alors que la crise diplomatique se poursuite entre les Etats-Unis, alliés des Saoudiens, et l'Iran. Cela fait suite à l'attaque menée le 14 septembre contre les installations pétrolières en Arabie saoudite et qui, selon Washington, aurait été menée par l'Iran, ce que Téhéran dément.

L'Arabie saoudite a montré pour la première fois à la presse l'étendue des dégâts sur ses installations pétrolières attaquées le 14 septembre, insistant sur sa détermination à rétablir rapidement sa production en dépit de la montée des tensions dans la région.

Un responsable du groupe pétrolier saoudien Aramco a déclaré que l'installation de Khurais, dans l'est du royaume, avait été frappée quatre fois et que des incendies y ont fait rage cinq heures durant.

Sur le site d'Abqaiq, première usine de traitement de pétrole brut du monde, 18 frappes ont été recensées. Les journalistes présents sur place ont constaté que des réservoirs et des «tours de stabilisation» servant à séparer le gaz du pétrole brut avaient été endommagés.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Djavad Zarif a déclaré qu'il s'agissait en fait des Etats-Unis, de l'Arabie Saoudite, et des Emirats Arabes Unis qui semblaient vouloir «combattre l'Iran jusqu'au dernier Américain». «Le secrétaire d'Etat Mike Pompeo retourne la situation. Ce n'est pas l'Iran qui souhaite se battre jusqu'au dernier Américain; c'est plutôt la "B team" qui semble souhaiter combattre l'Iran jusqu'au dernier Américain», a-t-il écrit sur Twitter.

Un peu plus tôt, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, en tournée dans le Golfe, avait assuré que les Etats-Unis privilégiaient une «solution pacifique» avec l'Iran, tout en accusant Téhéran de mettre de l'huile sur le feu. «Alors que le ministre iranien des Affaires étrangères menace de mener une guerre totale et de se battre jusqu'au dernier Américain, nous sommes ici pour constituer une coalition visant à instaurer la paix», avait-il déclaré a l'issue d'une rencontre avec le prince héritier d'Abou Dhabi.

Pour le Premier ministre libanais, Saad Hariri, le chef d'Etat français Emmanuel Macron travaille à «réduire la tension» après les attaques menées contre des installations pétrolières en Arabie Saoudite.
Dans une déclaration de presse conjointe avec le président Français, il a soutenu que «le rôle des Français [était] constant dans le suivi de l'affaire et [avait] pour volonté de réduire l'escalade [entre les différents belligérants].

Les rebelles houthis ont accusé la coalition dirigée par l'Arabie Saoudite d'être responsable «d'une grave escalade à Hodeida de nature à dynamiter l'accord» conclu le 13 décembre 2018 à Stockholm, et qui porte sur une trêve entre les belligérants au sein de la ville portuaire, stratégiquement importante pour les deux parties.

Mohammed Abdessalem, haut dirigeant des Houthis, a déclaré sur la chaîne de télévision liée à la rébellion, Al-Massirah, que «les raids intensifs sur Hodeida [étaient] une grave escalade de nature à dynamiter l'accord de Suède».

Après l'attaque qui a visé deux sites pétroliers d'Aramco le 14 septembre, la coalition militaire menée par l'Arabie saoudite a annoncé avoir frappé les rebelles houthis le 19 septembre. Quatre sites situés au nord d'Hodeida ont été détruits.

En savoir plus : La coalition frappe les rebelles houthis après les attaques en Arabie saoudite

Jeudi 19 septembre

Alors que la situation ne cesse de se tendre autour de Téhéran, le président iranien Hassan Rohani pourrait être empêché de se rendre à l'Assemblée générale de l'ONU fin septembre. Les visas pour lui et sa délégation n'ont en effet pas été délivrés par les Etats-Unis, où se trouve le siège des Nations unies.

Le Premier ministre pakistanais, Imran Khan, a affirmé ce 19 septembre le soutien plein et entier du Pakistan à l'Arabie Saoudite sur les attaques perpétrées contre les installations pétrolières de Khurais et d'Abqaiq le 14 septembre, selon l'agence de presse saoudienne officielle.

Durant une rencontre avec le prince héritier Mohammed ben Salmane à Jeddah, qui borde la mer rouge, le Premier ministre pakistanais a précisé que «le Pakistan supporte pleinement et aux mieux de ses capacités le royaume [saoudien] face à ces actes de sabotage».

L'Iran a appelé les pays du golfe de «revenir à la raison», en affirmant que tout acte d'agression envers son territoire sera traité par une réponse armée, selon les propos du ministre iranien de la défense , le général Hossein Dehghan.

Selon le militaire iranien : «l'ennemi est pleinement conscient du niveau de préparation des forces armées iraniennes et sait qu'il regrettera toute agression.» 

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, en visite à Riyad, a fait savoir ce 19 septembre qu'il y avait un «consensus» dans le Golfe quant à la responsabilité de l'Iran dans les attaques qui ont touché le 14 septembre les raffineries saoudiennes d'Aramco.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé tous les pays du Golfe à engager des pourparlers afin de désamorcer les tensions rapporte l'agence de presse Interfax. 

Les Etats-Unis ou l'Arabie saoudite déclencheraient «une guerre totale» s'ils leur venaient l'idée d'attaquer l'Iran, a déclaré le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif dans un entretien diffusé ce 19 septembre par la télévision américaine CNN. 

«Une guerre totale», a répondu Mohammad Javad Zarif d'un air grave au journaliste qui lui demandait : «Quelle serait la conséquence d'une frappe militaire américaine ou saoudienne sur l'Iran ?»

L’ambassadeur saoudien en Allemagne a déclaré ce 19 septembre que toutes les options étaient sur la table en termes de représailles aux récentes attaques sur les installations pétrolières saoudiennes.

Interrogé sur la possibilité d’une frappe militaire contre l’Iran, il a répondu: «Bien sûr, tout est sur la table, mais vous devez bien en discuter», a déclaré le prince Faïsal bin Farhan al-Saud à la radio allemande Deutschlandfunk, cité par Reuters.

«D'où que viennent les attaques, [Téhéran] est certainement derrière [les responsables] puisque l'Iran les a construits [...] les frappes n'ont pu être menées qu'avec l'aide de l'Iran», a-t-il ajouté.

Réagissant aux accusations saoudiennes et américaines contre l'Iran, le géopolitologue et spécialiste du Moyen-Orient Hamid Chriet a estimé que «l'enquête de l'Arabie saoudite [était] intéressante au niveau international [et qu'elle devrait] être appuyée par la France et la Russie». 

«Je crois qu'il y a deux axes à jouer : d'abord une négociation avec l'Iran pour établir par exemple un pacte de non-agression avec l'Arabie saoudite [...] il faut aussi trouver une résolution au sein du Conseil de sécurité pour stopper le conflit au Yémen», a-t-il déclaré.

Afin de commenter les enjeux liés à la crise diplomatique au Moyen-Orient après les attaques de deux sites pétroliers en Arabie saoudite, l'ancien haut fonctionnaire Pierre Conesa a accepté de répondre aux questions de RT France. «L'Europe n'a pas de stratégie vis-à-vis de cette crise», a-t-il notamment expliqué.

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a jugé «relativement peu crédible» jeudi que l'attaque ayant visé des installations pétrolières d'Arabie saoudite ait pu être perpétrée par les rebelles houthis du Yémen.

«Les Houthis (..) ont annoncé que c'était eux qui avaient provoqué cette intervention. C'est relativement peu crédible», a-t-il déclaré sur la chaîne d'information CNEWS. Les Houthis ont revendiqué les attaques mais l'Arabie Saoudite a accusé l'Iran d'en être responsable.

Mercredi 18 septembre

Donald Trump a affirmé ce 18 septembre disposer de «beaucoup d'options» pour répondre à l'Iran après les attaques contre les infrastructures pétrolières saoudiennes que Washington et Riyad impute à Téhéran. 

«Il y a beaucoup d'options. Il y a l'option ultime et il y a des options bien moins élevées que cela», a répondu le président américain aux journalistes l'interrogeant depuis Los Angeles, en faisant allusion à une possible réponse militaire à l'Iran.

Il a également précisé que le détail des nouvelles sanctions contre le régime islamique serait précisé «d'ici 48 heures», quelques heures après avoir annoncé leur durcissement «substantiel» sur Twitter. 

Les nouvelles sanctions américaines «visent délibérément» les civils iraniens, a fait savoir le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif. Le président américain Donald Trump, en annonçant de nouvelles sanctions contre Téhéran, «admet que les Etats-Unis ciblent DELIBEREMENT des civils ordinaires», a-t-il écrit sur Twitter, qualifiant les mesures américaines d'«illégales» et «inhumaines».

Selon Downing Street, le Premier ministre britannique Boris Johnson et le président américain Donald Trump ont discuté de la nécessité d'une «réponse diplomatique unie» face aux attaques qui ont touché des sites pétroliers saoudiens le 14 septembre.

Lors d'une conversation téléphonique, le président américain et le Premier ministre britannique ont condamné ces attaques, imputées à l'Iran par Washington. Les deux protagonistes ont par ailleurs évoqué le dossier iranien et convenu qu'«il ne fallait pas que [Téhéran] puisse obtenir une arme nucléaire» selon un communiqué. 

L'Arabie saoudite a été frappée par une «attaque iranienne», a assuré le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, en visite dans le royaume wahhabite, évoquant un «acte de guerre». Le chef de la diplomatie américaine a en outre déclaré que cette attaque portait «les empreintes digitales de l'ayatollah» Ali Khamenei, le guide suprême iranien.

Les rebelles yéménites houthis ont menacé ce 18 septembre de frapper «des dizaines de cibles» aux Emirats arabes unis, l'un des piliers de la coalition militaire que dirige l'Arabie saoudite au Yémen.

«Nous annonçons [...] que nous avons des dizaines de cibles aux Emirats arabes unis, dont Abou Dhabi et Dubaï, et qu'elles peuvent être frappées à tout moment», a déclaré Yahiya Saree, porte-parole des rebelles yéménites qui ont revendiqué les frappes dévastatrices de samedi contre des installations pétrolières saoudiennes.

Le ministre saoudien de la Défense, Turki al-Maliki, a affirmé ce 18 septembre que les attaques contre deux de installations pétrolières saoudiennes provenaient du «Nord» et ont été «incontestablement» parrainées par l'Iran, précisant que le royaume enquêtait toujours sur le lieu «exact» de leur lancement. Le responsable saoudien a effectué cette déclaration au cours d'une présentation où ont été dévoilés des débris de «drones» et de «missiles de croisière».   

Le 14 septembre, les rebelles houthis du Yémen avaient revendiqué des attaques de drones visant l'usine d'Abqaiq, la plus grande au monde pour le traitement de pétrole, et le champ pétrolier de Khurais, deux sites situés dans l'est de l'Arabie saoudite, provoquant une réduction de la production saoudienne de 5,7 millions de barils par jour, soit 6% de la production mondiale.

Donald Trump avait alors attribué la responsabilité des attaques à l'Iran et dépêché dans la foulée son ministre des Affaires étrangères Mike Pompeo à Jeddah pour définir les contours d'une éventuelle réponse militaire. Apportant un démenti formel aux accusations américaines, Téhéran avait en réponse raillé la stratégie de «tromperie maximale» de Washington.

Les Etats-Unis annoncent un durcissement des sanctions contre l'Iran

Sur sa lancée, le président américain a annoncé ce même 18 septembre avoir ordonné au secrétaire au Trésor de durcir les sanctions contre l'Iran. Cette nouvelle offensive diplomatique a très vite été saluée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou : «L'agression iranienne s'est accrue récemment, y compris dans le Golfe, et c'est précisément le moment de renforcer les pressions et les sanctions. Je suis heureux que le président Trump ait fait exactement cela», s'est-il réjoui dans un communiqué.

Des experts de l'ONU attendus sur les lieux de l'attaque

Alors que Washington continue de souffler le chaud et le froid, des experts de l'Organisation des Nations unies (ONU) devraient se rendre en Arabie saoudite pour mener une enquête internationale, selon l'AFP. «C'est très bien qu'une enquête internationale soit menée [sur cette affaire]», a souligné ce 18 septembre une source diplomatique qui a requis l'anonymat.

Le mandat de ces experts repose sur la résolution ayant entériné l'accord nucléaire de 2015 avec l'Iran et sur la résolution ayant décrété un embargo sur les armes au Yémen, ont précisé des diplomates. La France a également informé les autorités saoudiennes qu'elle enverrait des experts sur place.

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