Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a présenté le 4 septembre les membres de son nouvel exécutif dans lequel figure notamment l'eurodéputé pro-Union européenne du Parti démocrate (PD, centre gauche) Roberto Gualtieri, qui occupera le poste de ministre de l'Economie et des Finances.
Luigi Di Maio, chef du Mouvement 5 Etoiles (M5S, populiste de gauche), sera le nouveau chef de la diplomatie italienne tandis que l'ancien préfet de Milan Luciana Lamorgese (sans étiquette) sera ministre de l'Intérieur. La Défense reviendra à un autre poids lourd du PD, Lorenzo Guerini.
Le M5S conserve en outre certains ministères qu'il détenait dans le gouvernement précédent, comme la Justice, l'Environnement ou le Développement économique.
Afin d'élargir la base parlementaire du nouveau gouvernement, Giuseppe Conte a impliqué également le petit parti de gauche Liberi e Uguali (LEU - Libres et égaux) dont l'un des leaders, Roberto Speranza, obtient le portefeuille de la Santé.
Le nouveau gouvernement prêtera serment jeudi à 10h au palais du Quirinal, siège de la présidence de la République.
Un gouvernement des «horreurs, des perdants», selon Salvini
L'ancien ministre de l'Intérieur et chef de file de la droite populiste Matteo Salvini, à l'origine de l'effondrement de la coalition précédente, n'a pas eu de mots assez durs pour qualifier le nouveau gouvernement des «horreurs, des perdants» dans un tweet publié avant même que ses membres ne soient divulgués.
Il a par ailleurs accusé le nouvel exécutif de n'être mû que par la «haine contre de la Ligue [parti populiste de droite]», assurant qu'il «rouvrira[it] les ports et les frontières».
Le populiste, affaibli politiquement par la nouvelle coalition, a appelé à plusieurs manifestations dans le pays, dont une le 19 octobre à Rome.