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Royaume-Uni : des opposants au Brexit manifestent contre la suspension du Parlement (PHOTOS, VIDEOS)

Ce 31 août, des milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs villes du Royaume-Uni après la décision du Premier ministre Boris Johnson de suspendre le parlement avant l’entrée en vigueur du Brexit. Ils dénoncent un «coup d’Etat».

Plusieurs milliers de personnes, opposés à une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, ont protesté ce 31 août contre la décision de Boris Johnson de suspendre le Parlement. Le Premier ministre britannique avait annoncé le 28 août que les travaux du Parlement seraient suspendus la deuxième semaine de septembre et jusqu'au 14 octobre, soit deux semaines avant la date prévue du Brexit. 

Provoquant les critiques de l'opposition, cette décision était justifiée, selon l'ancien maire de Londres, par le fait que les élus «auront l'occasion de débattre du programme du gouvernement et de son approche du Brexit avant le Conseil européen [des 17 et 18 octobre] et pourront ensuite voter les 21 et 22 octobre, une fois son résultat connu».

Soutenues par le mouvement Momentum, l'aile gauche du parti travailliste qui est la principale formation d'opposition, les manifestations ont donné lieu à des slogans hostiles à l’égard du Premier ministre britannique. «Boris Johnson, honte à vous» : clamaient certains manifestants arborant des affiches sur lesquelles on pouvait notamment lire : «Défendons la démocratie. Résistons à la suspension du Parlement». Nombre d’entre eux ont par ailleurs qualifié la décision de Boris Johnson de «coup d’Etat». A Londres, les manifestants ont notamment exprimé leur mécontentement devant le 10 Downing Street, résidence officielle et lieu de travail de Boris Johnson.

D'autres villes du Royaume-Uni ont également été le théâtre de manifestations similaires comme Nottingham ou encore Manchester.

Comme le rapporte l'AFP, une autre manifestation est programmée à Londres pour le 3 septembre alors que la plus haute instance civile d'Ecosse examinera sur le fond une demande de députés pro-européens de contrer la suspension, après avoir refusé de le faire dans l'urgence le 23 août.

Depuis sa prise de fonction, Boris Johnson a répété qu'il était prêt à une sortie sans accord, se montrant déterminé à répondre à la frustration des 52% de Britanniques qui ont voté pour le Brexit il a plus de trois ans, en juin 2016, et attendent toujours qu'il soit mené à bien.

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