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Poutine et Erdogan plaisantent autour de l'achat par la Turquie d'avions de combats russes (VIDEO)

En visite en Russie, le président turc Recep Tayyip Erdogan a plaisanté avec son homologue russe Vladimir Poutine à propos des chasseurs russes Su-57 qu'il pourrait acheter à la place des F-35 américains.

En marge du salon aéronautique MAKS à Joukovsky, dans la banlieue sud-est de Moscou, le président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé le 27 août – sur le ton de l'humour – son intérêt pour l'achat du Su-57, le chasseur russe dernier cri de cinquième génération. Le président turc a ainsi demandé à Vladimir Poutine si le Su-57 avait déjà commencé à effectuer des vols. «Est-ce un Su-57 ? [...] Et est-ce qu'il vole déjà ? », a-t-il interrogé. «[Il] vole», a confirmé Vladimir Poutine. «Et on peut l'acheter ?», a demandé Recep Tayyip Erdogan. «[Vous] pouvez [l’]acheter», a alors déclaré le chef d'Etat russe avec un sourire, après quoi les deux présidents ont commencé à rire ensemble.

Lors du MAKS, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan se sont approchés du cockpit, après quoi ils ont discuté de ce qu’ils avaient vu. Les ministres de la Défense de Russie et de  Turquie ont également pris part à la conversation. Le Sukhoï Su-57 a effectué son premier vol en 2010 et peut atteindre une vitesse de 2600 km/h.

Sur le chemin du retour à Ankara, des journalistes ont demandé au chef d'Etat turc, selon RT, si la Turquie s'intéressait aux avions russes. «Pourquoi pas ? Nous ne sommes pas venus ici pour rien», a-t-il répondu. Il a ajouté que «dans quelques jours», il s'attendait à un appel du président américain Donald Trump où il devrait être informé de la décision finale des Etats-Unis concernant le F-35 et réagira en conséquence. La Turquie n'est pas seulement un client du F-35, mais aussi un fabricant de l'avion, a expliqué le chef d'Etat turc.

Ankara a qualifié d'«injuste» la décision américaine d'exclure le pays du programme des F-35, après le choix de la Turquie de se porter acquéreur de batteries anti-missiles russes S-400. Si la Turquie a commandé plus d'une centaine de F-35, les responsables américains considèrent que cela est incompatible avec les S-400 russes, susceptibles, avec les capacités du renseignement russe, de mettre en danger la protection de données technologiques américaines de pointe. «Nous avons besoin d'appareils de combat. Si nous ne pouvons pas acheter des F-35, nous chercherons d'autres solutions», avait déjà fait savoir le 28 août le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, en déplacement à Tallinn (Estonie) et cité par l'agence officielle turque Anadolu.

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