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Vladimir Poutine en Finlande : le dialogue entre la Russie et l’UE au cœur des discussions

Le président russe se rend le 21 août à Helsinki où il doit s'entretenir avec son homologue finlandais Sauli Niinistö. Les deux hommes étudieront les moyens de relancer le dialogue entre la Russie et l'UE, la Finlande en assurant la présidence.

Vladimir Poutine est attendu ce 21 août à Helsinki pour y rencontrer son homologue finlandais Sauli Niinistö. Au cœur des discussions entre les deux hommes figurera en bonne place la relance du dialogue entre la Russie et l'Union européenne (UE), dont la présidence est actuellement assurée par la Finlande. 

Si les dirigeants des 28 se sont mis d'accord en juin dernier pour reconduire pour six mois des sanctions économiques imposées à la Russie «en raison de l'absence de progrès dans la mise en œuvre des accords de Minsk», plusieurs voix se sont élevées pour faire valoir l'importance d'un retour à une normalisation des relations entre Bruxelles et Moscou. 

Fabio Massimo Castaldo, le vice-président du Parlement européen, a déclaré dans une interview au journal russe Izvestia que la «Russie et l’Union européen devaient améliorer le dialogue et pour ce faire, elles se doivent de saisir toutes les occasions.» Il a également rappelé que «l'UE et la Russie possédaient une position commune sur le maintien d'un accord nucléaire avec l'Iran». Il a également ajouté que «le processus de négociation à venir dépendrait de la capacité de l'UE à maintenir son propre point de vue, malgré l'hostilité des Etats-Unis.

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Le représentant permanent de la Fédération de Russie auprès de l’UE, Vladimir Tchijov, s'est quant à lui dit «vraiment sûr que les problèmes entre la Russie et l’UE [n'étaient] pas apparus à cause de la situation autour de l’Ukraine». Selon lui, «ils se sont accumulés depuis 2014». «Les événements en Ukraine sont devenus un puissant catalyseur de problèmes existants, mais non leur cause fondamentale», estime-t-il. 

«La Russie et l'Union européenne sont arrivées à la compréhension commune que les deux parties n'avaient pas besoin d'un retour mécanique au [modèle] business as usual», a-t-il ajouté dans son interview au journal russe Parlamentskaya gazeta le 23 juillet, notant la nécessité de créer un nouveau modèle de relations entre les deux parties. Pour lui, Moscou et Bruxelles doivent davantage s'appuyer sur un partenariat pragmatique.

L'entrée en vigueur des sanctions européennes contre la Russie a eu un impact négatif sur les relations commerciales entre Moscou et Bruxelles. La Russie et l'Union européenne ont en effet respectivement subi des pertes de 50 et 240 milliards de dollars. Premières victimes de cette décision politique : les entreprises européennes. Nombre d'entre elles se sont en effet ainsi brutalement  coupées d'un marché de consommateurs de près de 150 millions d'habitants. 

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