Les autorités israéliennes vont autoriser l'entrée sur leur territoire à l'élue démocrate américaine Rashida Tlaib pour motif «humanitaire», a indiqué le 16 août le ministre de l'Intérieur.
Israël avait annoncé la veille avoir interdit la visite de Rashida Tlaib et d'une autre élue américaine, Ilhan Omar, en raison de leur soutien au mouvement de boycott de l'Etat hébreu et à la suite d'une demande du président Donald Trump. Mais le ministre Arié Dery a finalement décidé d'autoriser l'entrée de Rashida Tlaib «pour une visite humanitaire à sa grand-mère».
Dans la nuit de 15 au 16 août, Rashida Tlaib a en effet écrit aux autorités israéliennes afin de leur demander l'autorisation de rendre visite à sa famille, et plus particulièrement à sa grand-mère, qui vit dans le village de Beit Ur al-Fauqa, près de Ramallah, en Cisjordanie occupée.
«Il pourrait s'agir de ma dernière chance de lui rendre visite», a fait valoir l'élue américaine dans sa lettre mise en ligne. «Je m'engage à respecter toutes les restrictions et à ne pas faire la promotion du boycott d'Israël durant ma visite», poursuit le court texte en anglais.
Rashida Tlaib est la première élue au Congrès américain d'origine palestinienne. Le territoire israélien est la porte d'entrée pour les Territoires palestiniens.
Le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) appelle au boycott économique, culturel ou scientifique d'Israël afin de protester contre l'occupation des Territoires palestiniens. En 2017, Israël avait voté une loi permettant d'interdire l'entrée sur son territoire aux partisans du BDS, qu'il dénonce comme antisémites, des accusations que les intéressés réfutent.