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Fin de la coalition M5S-Ligue : Matteo Renzi de retour pour faire rempart à la «droite extrémiste» ?

Après l'éclatement de la coalition en Italie entre le M5S et la Ligue, déclenché par Matteo Salvini, l’ancien président du Conseil des ministres italien Matteo Renzi est sorti du bois. Objectif : éviter coûte que coûte des élections anticipées.

L'ancien chef du gouvernement de centre-gauche Matteo Renzi a proposé ce 11 août à toutes les forces politiques de s'unir derrière un gouvernement qualifié d'«institutionnel» pour empêcher, selon lui, une dérive «extrémiste» en Italie et préparer des élections sans précipitation.

Pour Matteo Renzi, qui fut à la tête de l'Italie de février 2014 à décembre 2016, «ce serait de la folie d'aller voter tout de suite», dès l'automne, comme l'a exigé le chef de la Ligue et ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, en faisant éclater le 8 août dernier la coalition formée il y a 14 mois avec le Mouvement 5 étoiles (M5S). «Je suis convaincu qu'il y a une majorité pour un gouvernement institutionnel en mesure de sauver l'Italie. Qui refusera devra assumer la responsabilité de livrer à la droite extrémiste l'avenir de nos enfants», a mis en garde Matteo Renzi sur Facebook et dans des interviews au journal Corriere della Sera et à la télévision Canale 5.

Matteo Renzi a lancé son appel à tous les élus, «de la Ligue au M5S, de Forza Italia [parti de Silvio Berlusconi] à la gauche radicale, des autonomistes aux souverainistes, jusqu'aux groupes parlementaires du PD [Parti démocrate]». Cette prise de position intervient à l'orée d'une semaine cruciale où se réuniront les groupes parlementaires pour décider la date du vote d'une motion de censure qui devrait faire tomber le gouvernement de Giuseppe Conte.

La voix de Matteo Renzi porte au Parlement, où ses proches sont majoritaires dans ses groupes alors qu'ils ne le sont plus au sein du PD, dirigé depuis mars 2019 par Nicola Zingaretti. L'une des hypothèses serait que naisse un gouvernement «Conte bis», soutenu par le M5S, qui dispose d'une majorité relative dans les deux chambres, avec l'appui externe d'autres formations.

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