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Libye : à la veille de l'Aïd, les pro-Haftar acceptent la «trêve humanitaire» réclamée par l'ONU

Après des exhortations répétées de l'ONU en Libye, les forces pro-Haftar ont accepté la trêve demandée à l'occasion de la célébration de la fête sacrée de l'Aïd al-Adha. Le gouvernement d'union nationale a lui aussi accepté la trêve, sous conditions.

Les forces du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, ont annoncé ce 10 août qu'elles acceptaient une trêve humanitaire à Tripoli pendant l'Aïd al-Adha, la grande fête musulmane qui commence le 11 août, comme le réclame l'ONU, selon leur porte-parole.

Le maréchal Haftar, qui a lancé le 4 avril une offensive contre le gouvernement d'union nationale (GNA) basé dans la capitale, a annoncé «l'arrêt de toutes les opérations militaires dans la banlieue de Tripoli», a déclaré Ahmed al-Mesmari, porte-parole des forces pro-Haftar, lors d'une conférence de presse.

Plus tôt dans la journée, le GNA avait lui aussi indiqué être prêt à respecter une trêve lors de l'Aïd al-Adha, mais sous conditions. «Soucieux d'alléger les souffrances des citoyens et de permettre aux travailleurs humanitaires d'accomplir leur mission», le GNA a fait savoir, dans un communiqué publié dans la nuit du 9 au 10 août, qu'il acceptait une trêve mais à «quatre conditions».

Ce gouvernement, reconnu par l'ONU et basé à Tripoli, réclame que la trêve concerne «toutes les zones de combats, avec cessation des tirs directs et indirects et de tout mouvement de troupes».

Il veut également «l'interdiction des vols et des survols de reconnaissance dans la totalité de l'espace aérien ainsi que de tout départ d'avion des bases aériennes». Le GNA a également appelé la Mission d'appui de l'ONU en Libye, la Manul, à «garantir la mise en œuvre de cette trêve et à relever toute violation».

La Manul avait demandé «un accord écrit des parties, au plus tard le 9 août à minuit». Selon un dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé, le 9 août, les combats aux abords de Tripoli ont fait 1 093 morts et 5 752 blessés depuis le 4 avril ainsi que plus de 120 000 déplacés.

Dernière information qui vient alourdir ce bilan humain, ce 10 août, deux membres du personnel de l'ONU ont été tués dans un attentat à Benghazi, selon des informations rapportées par l'AFP.

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