«La République islamique d'Iran est en faveur de négociations et, si les Etats-Unis veulent vraiment discuter, avant toute chose ils doivent lever l'ensemble des sanctions», a déclaré le 6 août le président iranien Hassan Rohani à la télévision, sans préciser sur quoi porteraient ces négociations.
Répondant à Hassan Rohani, l'ambassadeur américain pour le désarmement Robert Wood a assuré que son «président était prêt à [...] avoir une discussion avec l'Iran». «Nous ne sommes pas sûrs que l'Iran veut avoir cette discussion», a-t-il cependant estimé.
Le 5 août, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif – personnellement ciblé par des sanctions américaines – a confirmé avoir refusé une invitation à rencontrer le président Trump.
Après s'être retiré en mai 2018 de l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015, Washington a rétabli une série de lourdes sanctions économiques contre Téhéran, que l'administration américaine accuse de déstabiliser le Moyen-Orient. Depuis lors, les tensions n'ont cessé d'augmenter entre les deux pays.
L'Iran s'est affranchi, début juillet, de certains engagements pris dans le cadre de l'accord et menace de poursuivre son désengagement graduel du pacte si les autres Etats parties (Royaume-Uni, Allemagne, France, Chine, Russie) ne l'aident pas à contourner les sanctions américaines frappant son économie.
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