«Nous ne pouvons pas laisser ceux qui ont été tués à El Paso, au Texas, et à Dayton, dans l'Ohio, mourir en vain. De même pour ceux qui ont été si gravement blessés. Nous ne pourrons jamais les oublier, pas plus que les nombreux [autres tués] avant eux. Les Républicains et les Démocrates doivent s'unir pour obtenir de solides vérifications des antécédents [pour l'obtention d'armes à feu], peut-être en couplant cette législation avec une réforme, tellement nécessaire, sur l'immigration. Il faut que quelque chose de bien, sinon de GRAND, sorte de ces deux événements tragiques», a tweeté Donald Trump le 5 août.
La publication du président américain intervient alors qu'il a prévu de s'exprimer publiquement dans l'après-midi au sujet des récentes tragédies d'El Paso et de Dayton, qui ont coûté la vie à 29 personnes au total.
Dans la foulée des deux fusillades qui ont eu lieu à quelques heures d'intervalle, des voix n'avaient pas tardé à s'élever au sujet de la législation américaine sur la vente d'armes, notamment du côté des démocrates. «Il y a plus de 5 millions d'armes d'assaut dans [nos] rues, ce qui est plus qu'au sein de l'armée américaine. C'est fou. Nous devons interdire la vente, la distribution et le transfert d'armes d'assaut aux États-Unis», avait par exemple tweeté le sénateur Bernie Sanders.
La question de la législation sur les armes à feu et leur possession (le deuxième amendement de la Constitution des Etats-Unis stipule qu'«il ne pourra être porté atteinte au droit du peuple de détenir et de porter des armes») s'invite régulièrement dans le débat public américain, opposant traditionnellement les démocrates aux républicains.
Concernant «la réforme sur l'immigration» évoquée par Donald Trump, la proposition aborde une thématique pour le moins délicate alors que l'assaillant d'El Paso aurait confié aux enquêteurs qu'il avait voulu «tirer sur le plus de Mexicains possible», selon ABC News.
Fervent défenseur de la construction d'un mur à la frontière américano-mexicaine, le président des Etats-Unis a reçu le 26 juillet l'autorisation par la Cour suprême américaine d'utiliser 2,5 milliards de dollars venus du Pentagone afin de fortifier la frontière.
Le président américain a en outre pointé du doigt le rôle joué par les médias. «Les médias ont une grande responsabilité quant aux vies et à la sécurité dans notre pays. Les fake news ont grandement contribué à la colère et la rage qui se sont développées durant de nombreuses années», a-t-il écrit sur Twitter. «La couverture des informations doit commencer à être équitable, nuancée et non partisane, sinon ces terribles problèmes ne feront que s'aggraver !», s'est-il exclamé.