Le président vénézuélien Nicolas Maduro a affirmé le 2 août qu'il souhaitait dénoncer devant l'ONU ce qu'il considérait comme une «menace illégale» visant son pays de la part du président américain Donald Trump, celui-ci ayant fait savoir la veille qu'il n'écartait pas la possibilité d'imposer un embargo au Venezuela.
«J'ai chargé l'ambassadeur Samuel Moncada de dénoncer devant le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies la menace illégale de l'empire américain d'imposer un blocus naval au Venezuela. La mer des Caraïbes appartient au peuple vénézuélien. Nous allons la défendre», a ainsi tweeté Nicolas Maduro.
«Personne ne bloque le Venezuela», a-t-il également déclaré dans un message à la radio et à la télévision vénézuéliennes, comme le rapporte l'AFP. De fait, le 1er août, lors d'un point presse à la Maison blanche, le dirigeant américain avait répondu par la positive à un journaliste qui lui avait demandé : «Envisagez-vous un embargo ou un isolement du Venezuela compte tenu du niveau d'implication de la Russie, de la Chine et de l'Iran ?»
En dépit du processus de dialogue entre le gouvernement vénézuélien et l'opposition entamé à Oslo dans le courant du mois de mai, Washington maintient la pression contre Nicolas Maduro, ne le reconnaissant pas comme chef d'Etat du Venezuela. Continuant d'appuyer la légitimité de l'opposant Juan Guaido, président par intérim autoproclamé, l'administration américaine annonçait par exemple le 25 juillet de nouvelles mesures ciblées pour détournement de l'aide alimentaire, visant notamment un «profiteur» colombien et trois beaux-fils du président.
Pour sa part, Nicolas Maduro avait, le 2 août, remercié l'opposition vénézuélienne qui participe au dialogue politique par le biais du mécanisme d'Oslo. «Je réitère ma volonté de rester, malgré toutes les circonstances, à la table de dialogue pour rechercher des solutions qui garantissent la paix et la prospérité du pays», avait-il tweeté quelques instants avant de publier sa réaction aux propos de Donald Trump.