Revenant sur les récentes critiques de différents pays occidentaux à l'égard des arrestations ayant eu lieu en Russie, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, les a appelés à balayer devant leur porte avant de formuler des conseils en matière de gestion des manifestations.
«Je voudrais rappeler à nos partenaires occidentaux, dont les commentaires ces derniers temps sont souvent hors-sujet, que l’exercice du droit de réunion pacifique des citoyens russes, prévu par la Constitution, est régi par la loi fédérale relative aux réunions, rassemblements, manifestations, marches et piquets de grève du 19 juin 2014», a-t-elle déclaré le 1er août.
Maria Zakharova estime en outre que «les dispositions de cette loi sont pleinement conformes aux obligations de [la Russie] en vertu des accords et traités internationaux mentionnés.» Cela rend selon elle caduques les critiques adressées notamment par la France.
«Dans l’ensemble, il est étrange d’entendre des reproches venant de pays comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et beaucoup d’autres, où les autorités matraquent violemment leurs propres concitoyens, les journalistes et les citoyens d’autres pays qui leur tombent sous la main, avec ou sans raison», a-t-elle indiqué, avant d'ajouter : «Il est impossible d’évoquer une quelconque proportionnalité de ces actions quand on regarde la dispersion des manifestations à Paris, Francfort, Ferguson – à Londres aussi, d'ailleurs, et dans d’autres villes. C’est l’hôpital qui se fiche de la charité.»
La diplomatie française avait notamment pris la parole, le 29 juillet au soir, pour exprimer sa «préoccupation» au sujet de la situation intérieure russe. «Un nombre important d’arrestations et de détentions ont suivi les manifestations pacifiques de ces derniers jours à Moscou. L'état de santé d'Alexeï Navalny, incarcéré depuis le 23 juillet, s’est également brutalement dégradé. La France appelle à leur libération rapide et exprime sa profonde préoccupation devant ces évolutions récentes», a ainsi indiqué le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.