«1 074 personnes ont été arrêtées pour des infractions diverses au cours d'une manifestation non autorisée dans le centre de la capitale», a déclaré la police de Moscou le 27 juillet. Selon l'ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations, ce chiffre serait de 1 373 personnes.
Des membres de l'opposition russe avaient en effet appelé à manifester devant la mairie pour protester contre le rejet d'une soixantaine de candidatures aux élections locales prévues en septembre.
Maja Kocijancic, porte-parole du chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, a dénoncé ces arrestations, affirmant : «Ces détentions et le recours disproportionné à la force contre des manifestants pacifiques [...] portent une fois de plus gravement atteinte aux libertés fondamentales d'expression, d'association et de réunion.»
Plusieurs candidats exclus, dont des alliés de l'homme politique d'opposition Alexeï Navalny, ont fait l'objet de perquisitions ou ont été convoqués dans les locaux de la police pour être interrogés. Ce dernier a pour sa part été renvoyé le 25 juillet en prison pour 30 jours en raison d'infractions «aux règles des manifestations».
L'enregistrement d'une soixantaine de candidats aux élections du Parlement de Moscou a été rejeté en raison de vices dans la collecte des signatures nécessaires pour se présenter. Mais certains candidats exclus ont dénoncé des irrégularités fabriquées selon eux de toutes pièces et ont accusé le maire, Sergueï Sobianine, de vouloir faire taire l'opposition.