Les services de santé russes ont indiqué, ce 31 juillet dans la soirée, n’avoir détecté «aucune substance toxique» dans l’organisme d'Alexeï Navalny, hospitalisé le 28 juillet après une «grave réaction allergique», lui et son entourage ayant avancé la thèse d'un possible empoisonnement. Le médecin-chef de l'Institut Sklifossovski de médecine d'urgence, Alexeï Tokarev, a déclaré auprès de l’agence Interfax qu’«aucune substance toxique n’a[vait] été détectée».
L'activiste était incarcéré après avoir été condamné le 24 juillet à 30 jours de prison en raison d'infractions «aux règles des manifestations», alors qu'il était à l'origine de plusieurs appels à manifester sans autorisation dans le cadre des protestations contre le rejet d'une soixantaine de candidatures de l'opposition aux élections locales russes de septembre 2019.
Anastasia Vassilieva, médecin personnel de l’avocat de 43 ans, a immédiatement réagi sur son compte Facebook. «On ne sait pas si cette substance chimique était présente en quantité suffisante dans le sang et l'urine pour être détectée et quelle est sa durée de vie dans l'organisme», a-t-elle affirmé, s’étonnant par ailleurs de la «rapidité» avec laquelle les résultats avaient été publiés. Selon elle, l’expertise aurait dû comprendre un examen des cheveux ainsi que des draps de l’opposant russe.
Arrêté lors d’une manifestation non autorisée, Alexeï Navalny avait été transféré le 28 juillet de sa cellule à l'hôpital après une réaction allergique qualifiée d'«étrange » par son entourage. Il avait ensuite pu sortir de l'hôpital, et retourner en cellule le 29 juillet en début d'après-midi. Selon le quotidien russe Vedomosti, les médecins de l’hôpital dans lequel l'homme politique a été admis avaient établi un diagnostic d’urticaire, notant que le traitement était efficace.
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