International

Erdogan : en Libye et en Irak, l’Occident ne veut pas la paix mais le contrôle du pétrole

Contrairement à leurs intentions déclarées, les pays occidentaux ne veulent pas apporter la stabilité aux pays d’Afrique du Nord et du Proche-Orient, mais cherchent à s’emparer de leur pétrole, a estimé le président turc Recep Tayyip Erdogan.

«L’Occident, qui n’arrive pas à faire face à l’afflux des migrants de Syrie, de Libye et d’Irak, affirme qu’il apporte dans ces pays la liberté, la paix et la prospérité. Mais ces déclarations ne convainquent plus personne. En Libye et en Irak, il y a du pétrole dont ils aspirent à contrôler la production», a estimé le dirigeant turc jeudi, lors de l’inauguration de la réunion des responsables des finances des pays membres du G20, dont Ankara assure actuellement la présidence.

En savoir plus : L'Australie veut plus de frappes européennes contre Daesh pour «résoudre la crise des migrants»

«80% du pétrole irakien se trouve déjà entre les mains des sociétés occidentales (…). La même chose se passe en Libye», a en outre souligné le président, cité par l’agence russe RIA Novosti.

En évoquant encore une fois la crise migratoire en Europe, Recep Tayyip Erdogan a souligné que la Turquie avait également été atteinte de ce problème. D’après le président, près de deux millions de réfugiés se trouvent actuellement en Turquie et le pays fait tout son possible pour les aider.

«Nous sommes tous des êtres humains et nous ne pouvons pas laisser mourir sous les bombardements ceux qui fuient la mort», a noté le dirigeant.

Ankara, capitale de la Turquie, accueille actuellement le forum des ministres des Finances et des banquiers centraux des pays membres du G20. La Turquie assume en 2015 la présidence de cette organisation internationale, alors qu’en 2014 c’était l’Australie et en 2013, la Russie. Le G20 regroupe les principales économies de la planète, des pays développés comme des pays en développement, qui produisent ensemble près de 85% du PIB mondial.