Migrants : pour le Premier ministre hongrois, le problème n'est pas européen, mais allemand
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, venu s'expliquer à Bruxelles sur la clôture construite le long de la frontière hongroise pour endiguer le flux de migrants, a affirmé jeudi que le problème de leur accueil appartenait à l'Allemagne.
Lors de son discours, Viktor Orban, fustigeant la politique migratoire allemande a déclaré : «Personne ne veut rester en Hongrie, en Slovaquie, en Estonie, en Pologne. Ce qu'ils [les réfugiés] veulent tous, c'est aller en Allemagne».
#Hungary PM Viktor Orbán calls for tighter border controls to protect Europe from Muslim migrants http://t.co/nlLfcwqOni
— Balkan Newsbeat (@BalkanNewsbeat) 3 Septembre 2015
«Notre job, c'est seulement de les enregistrer et c'est ce que nous ferons», a déclaré le Premier ministre hongrois lors d'une conférence de presse avec le président du Parlement européen Martin Schulz.
EN DIRECT : les #réfugiés se rassemblent près de la gare de #Keleti à #Budapest (VIDEO) http://t.co/vp1faWPr6qpic.twitter.com/N8klEnBZTC
— RT France (@RTenfrancais) 3 Septembre 2015
M.Orban a, par ailleurs une nouvelle fois affirmé que l'afflux de migrants était une menace pour la culture et les traditions européennes.
Pour Viktor Orban, pdt hongrois, l'afflux de réfugiés (musulmans) est une menace pour les racines chrétiennes de l'Europe. #AylanKurdi
— Nadia Henni-Moulaï (@MeltingBook) 3 Septembre 2015
«Les Hongrois ont peur, les Européens ont peur, parce qu'on voit que les dirigeants européens, et parmi eux les Premiers ministres, ne sont pas capables de contrôler la situation», a estimé le dirigeant hongrois à l'issue d'une entretien en tête à tête avec M. Schulz.
Hungarian PM Viktor Orbán on migrants crisis pic.twitter.com/LdhJsIfG0i
— euronews (@euronews) 3 Septembre 2015
«Je suis venu ici pour dire au président Schulz que la Hongrie a fait tout ce qui était possible pour assurer la régulation, comme elle se doit de le faire en tant qu'Etat membre se trouvant à une frontière de l'espace Schengen».
«Je demande à M. Schulz de dire aux députés européens d'arrêter de critiquer la Hongrie quand elle fait ce qu'elle est obligée de faire», a-t-il poursuivi alors que Budapest est sur la sellette après la construction de la clôture à sa frontière avec la Serbie.
Hungarian Prime Minister Viktor Orban: "Don't criticise Hungary for doing what has to be done."
— Lord Cornelius (@LordCornelius) 3 Septembre 2015
M. Orban a assuré que les autorités hongroises étaient en train de mettre en place de nouvelles mesures pour «reprendre le contrôle de la situation».
«Nous allons informer tout le monde, les demandeurs d'asiles, les trafiquants, les pays voisins, de ce que sont les nouvelles règles», a-t-il assuré, prédisant que ces mesures seraient «couronnées de succès», «peut-être pas demain matin mais petit à petit».
Police evacuating Budapest Keleti train station, many hundreds of migrants blocked again from travel to Germany pic.twitter.com/ythSuqnlNW
— Peter Murphy (@MurphyPeterN) 1 Septembre 2015
La Hongrie se retrouve depuis plusieurs mois, principal pays de transit des réfugiés vers l'Allemagne. Des heurts ont régulièrement lieu avec une partie de la population locale hostile à leur présence.
Ce matin, des centaines de migrants ont pris d'assaut la principale gare de Budapest immédiatement après sa réouverture par la police, mais le départ des trains pour l'Europe occidentale restait suspendu, selon un journaliste de l'AFP.