Le roi du Maroc Mohammed VI a pris la parole depuis son palais à Tetouan à l'occasion de ses 20 ans de règne, célébrés le 30 juillet avec la traditionnelle fête du Trône. Le monarque de 55 ans, qui a succédé à son père Hassan II en 1999, s'est félicité du «bond qualitatif» en matière «d’infrastructures». Pour autant, il a reconnu que ces progrès n'avaient pas de «répercussions suffisantes», évoquant notamment les «services sociaux de base».
L'édification d'un «Maroc où s’estompent les disparités criantes [...] nécessite de nouvelles compétences aux différents postes et niveaux de responsabilité [...] y compris le gouvernement», a déclaré le roi, qui a par conséquent annoncé un remaniement gouvernemental «à l'horizon de la rentrée prochaine» pour apporter du «sang neuf».
Interrogé par RT France, Mezri Haddad, spécialiste du monde arabe, fondateur du CIGPA (Centre international de géopolitique et de prospective analytique), considère précisément que les disparités sociales restent «le talon d'Achille» du Maroc.