La tension ne retombe pas dans le Golfe où Téhéran a fait part le 28 juillet de sa ferme opposition à l'éventuel envoi par les Européens d'une flotte dans la région. «Nous avons entendu qu'ils comptent envoyer une flotte européenne dans le Golfe Persique», a ainsi relevé le porte-parole du gouvernement iranien Ali Rabiei, cité par l'agence ISNA, avant de dénoncer cette proposition comme étant un «message hostile» et un acte «provocateur» qui allait «accentuer les tensions».
Le 22 juillet, l'ex-ministre britannique des Affaires étrangères Jeremy Hunt – par ailleurs écarté trois jours plus tard du gouvernement de Boris Johnson – avait en effet appelé à la mise en place d'une «mission de protection maritime dirigée par les Européens» dans le Golfe, après l'arraisonnement par l'Iran d'un pétrolier battant pavillon britannique dans le détroit d'Ormuz.
Mais la position britannique ne fait toutefois pas forcément l'unanimité auprès de ses alliés européens. Dans un entretien paru le 26 juillet, la ministre française des Armées Florence Parly a indiqué que Paris, Londres et Berlin prévoyaient de «coordonner» leurs moyens et «partager [leurs] informations» dans le Golfe pour y renforcer la sécurité maritime, mais sans pour autant y déployer des moyens militaires supplémentaires. «Nous ne voulons pas contribuer à une force qui pourrait être perçue comme aggravant les tensions», a-t-elle ainsi affirmé.
La zone stratégique du détroit d’Ormuz, par lequel transite une partie importante du brut mondial, est le théâtre depuis plusieurs semaines d'une recrudescence des tensions entre d’une part les Etats-Unis et leurs alliés et de l’autre l’Iran.