Lundi 22 juillet
Le porte-parole du gouvernement iranien Ali Rabii a affirmé que la saisie du pétrolier battant pavillon britannique arraisonné le 19 juillet par l'Iran répondait à une «mesure légale [nécessaire pour] assurer la sécurité régionale».
Dimanche 21 juillet
Les Gardiens de la Révolution islamique diffusent une vidéo de la saisie d’un pétrolier britannique
Samedi 20 juillet
L'Allemagne a sommé l'Iran de relâcher «sans délai» le pétrolier britannique saisi la veille dans le détroit d'Ormuz.
«Nous exigeons de l'Iran la libération sans délai» du navire britannique et de son équipage, a déclaré le ministère allemand des Affaires étrangères dans un communiqué, mettant en garde contre les dangers d'une «nouvelle escalade» dans la région.
La France a appelé ce 20 juillet les autorités iraniennes à «libérer dans les meilleurs délais» le pétrolier britannique qu'elles ont saisi la veille.
«Nous appelons les autorités iraniennes à libérer dans les meilleurs délais le bâtiment et son équipage, et à respecter les principes de liberté de navigation dans le Golfe», écrit le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le Quai d'Orsay exprime sa «grande préoccupation» en estimant qu'«une telle action nuit à la nécessaire désescalade des tensions dans la région du Golfe», et ajoute : «Nous la condamnons fermement et exprimons notre pleine solidarité avec le Royaume-Uni»
Le propriétaire britannique d'un deuxième pétrolier, le Mesdar, qui aurait été arraisonné par les Iraniens dans le Golfe ce 19 juillet, a annoncé que ce navire avait été relâché.
«Les communications ont été rétablies avec le navire. Le commandant a confirmé que les gardes armés l'avaient quitté et que le navire était libre de poursuivre sa route. Tous les membres de l'équipage sont sains et saufs», a expliqué la compagnie Norbulk Shipping dans un communiqué cité par l'AFP.
Vendredi 19 juillet
Le ministre des Affaires étrangères britannique Jeremy Hunt va assister dans la soirée à une réunion d'urgence pour examiner «ce que nous savons et ce que nous pouvons faire pour sécuriser rapidement la libération des deux navires». L'ambassadeur britannique est aussi «en contact» avec le ministère iranien des Affaires étrangères pour «régler la situation».
Les équipages des deux navires «sont composés de plusieurs nationalités, mais de ce que nous avons compris, il n'y a pas de citoyens britanniques à leur bord», a précisé le chef de la diplomatie britannique.
Le Royaume-Uni s'est dit «extrêmement préoccupé» par «la saisie inacceptable [...] de deux navires» par l'Iran. Selon le ministre des Affaires étrangères britannique Jeremy Hunt, un second navire, le Mesdar a également été saisi par Téhéran. Les autorités iraniennes n'ont pas confirmé l'information.
Les Etats-Unis ont dénoncé la «surenchère de la violence» de l'Iran après que les Gardiens de la révolution iraniens ont annoncé avoir «confisqué» un pétrolier britannique dans le détroit d'Ormuz.
Le président américain Donald Trump a par ailleurs laissé entendre à des journalistes, depuis la Maison Blanche, que Téhéran pourrait avoir arraisonné un second navire. «Il pourrait y en avoir un, il pourrait y en avoir deux», a-t-il déclaré, sans davantage de précision.
Selon la chaîne CNN, citant un responsable américain, l'Iran a arraisonné un second pétrolier britannique battant pavillon libérien, le MV Mesdar. Donald Trump a assuré que les Etats-Unis «échangeront» et «travailleront avec le Royaume-Uni» au sujet du pétrolier britannique.
Les Gardiens de la Révolution islamique ont annoncé dans la soirée du 19 juillet avoir «confisqué» un pétrolier britannique, le Stena Impero, dans le détroit d'Ormuz. Le bâtiment a été arraisonné par la force navale iranienne pour «non respect du code maritime international [...] à la demande de l'Autorité portuaire et maritime de la province de l'Hormozgan», est-il précisé dans un communiqué publié sur Sepahnews, le site internet des Gardiens de la Révolution.
Le pétrolier britannique «a été amené jusqu'à la côte après sa saisie et remis à l'Autorité afin [que puissent commencer] la procédure légale et l'enquête», précisent les Gardiens dans leur communiqué. Selon les données de suivi maritime, le Stena Impero se dirigeait vers l’Arabie saoudite mais a quitté les voies maritimes internationales pour se rendre en direction du nord, vers l'île iranienne de Qechm.
L'armateur à qui appartient le Stena Impero a publié un communiqué pour expliquer que le navire «avait été approché par des embarcations non identifiées et un hélicoptère lors de son transit dans le détroit d'Ormuz, alors qu'il se trouvait dans les eaux internationales», précisant ne pas être en mesure de contacter le navire, qui se dirige désormais vers l'Iran. Les autorités britanniques ont de leur côté déclaré qu'elles «évaluaient la situation à la suite de rapports faisant état d'un incident dans le Golfe».
L'annonce de la saisie du Stena Impero survient quelques heures après que la Cour suprême de Gibraltar a décidé de prolonger de 30 jours l'immobilisation du pétrolier iranien Grace 1. Bâtiment de 330 mètres d'une capacité de deux millions de barils, le Grace 1 avait été arraisonné le 4 juillet par la police et les douanes de Gibraltar, assistées d'un détachement de Royal Marines britanniques. Les autorités de Gibraltar le soupçonnent d'avoir voulu livrer du pétrole à la Syrie, en violation des sanctions européennes contre Damas.
Une accusation que Téhéran nie, dénonçant un acte de «piraterie» envers le navire chargé de 2,1 millions de barils de brut. Le président iranien Hassan Rohani avait mis en garde le 10 juillet le Royaume-Uni, en évoquant des «conséquences» après l'arraisonnement du Grace 1. Un haut responsable des Gardiens de la révolution a quant à lui assuré que Washington et Londres «regretteront amèrement» la saisie de ce pétrolier.