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Le porno responsable du «désastre écologique»? Un think tank sonne le branle-bas de combat

Afin de sensibiliser les citoyens aux conséquences climatiques liées au numérique, un think tank français a publié un rapport qui corrèle l'impact environnemental et le visionnage de vidéos en ligne. Le secteur pornographique est concerné.

Avec l'objectif affiché de «rendre visible l’impact environnemental du numérique», le think tank français The Shift Project a publié le 11 juillet un rapport dans lequel il entend mettre en garde les internautes sur les conséquences sur l'environnement du visionnage de vidéos en ligne. 

«La vidéo en ligne génère plus de 300 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an : La pornographie, [Game of Thrones], et les vidéos de chatons sont un désastre écologique», alerte le think tank dans un récent tweet.

En effet, après avoir catégorisé les différents usages des vidéos en ligne, l'organisme affirme par exemple que le visionnage de vidéos pornographiques dans le monde en 2018 aurait généré presque autant d'émissions de carbone (des émissions alors estimées à 82 millions de tonnes de CO2) qu'en aurait produites le secteur résidentiel français huit ans plus tôt, évaluant son empreinte carbonée à 84,6 millions de tonnes de CO2 pour l'année 2010.

Dénonçant un «insoutenable usage de la vidéo en ligne», et de façon plus générale, l'impact du numérique sur le climat, The Shift Project conseille donc pour sa part à «la sobriété numérique», définissant cette dernière comme le fait de «prioriser l’allocation des ressources en fonction des usages» : «Cela nécessite d’interroger la pertinence de nos usages du numérique», souligne le rapport.

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