International

Royaume-Uni : le militant identitaire Tommy Robinson condamné à neuf mois de prison

Tommy Robinson, militant identitaire britannique opposé à l'islam radical, a été condamné à neuf mois de prison pour avoir diffusé sur internet une vidéo où apparaissaient des mises en cause dans une affaire de crime sexuel.

Tommy Robinson, figure de l'ultradroite britannique, a été condamné le 11 juillet à Londres à neuf mois de prison pour outrage à la justice après avoir diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo filmée en marge d'un procès. 

Cofondateur et ancien porte-parole de la Ligue de défense anglaise (EDL) – un groupe entendant lutter contre l’immigration massive et l’islamisation du Royaume-Uni – Tommy Robinson, de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, a été reconnu coupable d'avoir filmé des hommes accusés d'avoir exploité sexuellement des jeunes filles, en marge d'un procès, et d'avoir diffusé ces images en direct sur internet. Or l'audience qui se tenait à Leeds en mai 2018 faisait l'objet de restrictions de couverture médiatique afin de s'assurer que les accusés bénéficient d'un procès équitable. La vidéo avait été diffusée alors que le jury s'était retiré pour déterminer son verdict et visionné 3,4 millions de fois.

Tommy Robinson, 36 ans, avait d'abord été condamné à treize mois de prison dans cette affaire, avant d'obtenir trois mois plus tard de faire appel et d'être libéré sous caution dans l'attente d'un nouveau procès. Craignant pour sa vie, il a demandé l'asile au gouvernement américain.

La cour criminelle londonienne de l'Old Bailey l'a condamné le 11 juillet à neuf mois de prison, mais étant donné le temps que Tommy Robinson a déjà passé derrière les barreaux, cette peine sera réduite à 19 semaines de prison dont il devra effectuer la moitié avant de pouvoir être libéré. Tommy Robinson a menacé la bonne tenue du «procès d'hommes accusés de crimes horribles avec ses idioties en direct. Il ne se soucie pas des victimes de prédateurs sexuels, il ne se soucie que de lui-même», a réagi dans un communiqué Nick Lowles, un responsable de l'organisation anti-raciste Hope Not Hate.

Lire aussi : Le Royaume-Uni «est tombé» : Tommy Robinson demande l'asile politique à Donald Trump