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Alerte aux fissures sur les ailes d'Airbus A380 : de quoi s'agit-il ?

Une note de sécurité rédigée par l'Agence européenne de sécurité aérienne a mis en évidence un risque de fissures sur les ailes d'une vingtaine d'Airbus A380. L'AESA n'estime pour l'heure pas nécessaire de clouer au sol les appareils concernés.

Comme le révèle ce 9 juillet le quotidien Les Echos, l'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) a publié une note de sécurité pointant un risque de fissures sur les ailes des avions de ligne Airbus A380 les plus anciens. L'AESA explique qu'à défaut d'être «détecté et corrigé», le problème pourrait «réduire l'intégrité structurelle des longerons des ailes». Pour autant, l'agence ne préconise pas pour l'heure de clouer au sol les gros porteurs concernés, jugeant que la sécurité des passagers n'était pas menacée.

Le longeron fait partie des éléments constitutifs de l'aile d'un avion, correspondant à une poutre disposée dans le sens de la longueur de la structure. 

Parmi les 25 appareils concernés par ce problème, sont notamment touchés neuf Airbus A380 de la compagnie aérienne du Golfe Emirates, six chez l'allemand Lufthansa, deux chez Air France, ou encore l'unique A380 de la compagnie portugaise Hifly.

Selon le quotidien, les avions en question sont amenés à être inspectés «en externe, mais aussi à l'intérieur des ailes», pouvant engendrer une interruption de service de quelques jours.

L'aviation est l'un des secteurs les plus réglementés et la sécurité est la priorité absolue dans l'aviation

Contacté par Les Echos, Airbus rapporte être en cours «d'investigation et d'analyse», ajoutant : «Les directives [de l'AESA] sont chose courante et démontrent que les procédures réglementaires fonctionnent bien». «L'aviation est l'un des secteurs les plus réglementés et la sécurité est la priorité absolue dans l'aviation», a également indiqué dans un courriel à l'AFP l'avionneur.

Une situation similaire s'était produite en 2012 et l'agence de sécurité aérienne n'avait pas non plus estimé nécessaire de suspendre les vols, soulignant que la sécurité des passagers n'était pas menacée. Toujours selon Les Echos, la facture de l'inspection et de la réparation des appareils concernés s'était alors élevée à plus d'une centaine de millions d'euros pour Airbus.

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