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Tensions à Hong Kong : la police reprend le contrôle du parlement aux manifestants

De fortes tensions secouent Hong Kong, où des manifestations très suivies se sont déroulées depuis 15 jours. Ce 1er juillet, des manifestants ont pénétré de force dans le parlement. Les autorités ont finalement repris le contrôle.

Mardi 2 juillet

Le président américain Donald Trump a estimé le 1er juillet que les manifestants hostiles au gouvernement pro-Pékin qui ont envahi pendant plusieurs heures le parlement de Hong Kong étaient «en quête de démocratie» : «Je pense que la plupart des gens veulent la démocratie. Malheureusement, certains gouvernements ne veulent pas de la démocratie», a déclaré Donald Trump à des journalistes depuis la Maison Blanche après avoir jugé «très triste» la situation à Hong Kong.

En réaction, Pékin a déploré «l'ingérence flagrante» de Trump.

Lundi 1 juillet

La police anti-émeute aurait repris le contrôle du parlement aux manifestants, selon l'AFP.

Les contestataires ont pris la fuite après que les policiers ont chargé et tiré des gaz lacrymogènes, plusieurs heures après l'invasion du parlement par ces opposants au gouvernement pro-Pékin.

La police de Hong Kong tire du gaz lacrymogène contre les manifestants près du parlement.

L'Union européenne a appelé à «éviter l'escalade» et à ce que s'instaure un dialogue à Hong Kong, après l'invasion de l'hémicycle du parlement local par des manifestants hostiles au gouvernement pro-Pékin dans l'ancienne possession britannique.

«Les actions d'aujourd'hui d'un petit nombre de personnes [...] ne sont pas représentatives de la grande majorité des manifestants, qui ont été pacifiques» jusqu'alors, a aussi écrit dans un communiqué une porte-parole du chef de la diplomatie de l'UE Federica Mogherini.

Par la voix de son chef de la diplomatie, Jeremy Hunt, le Royaume-Uni a exprimé son soutien «indéfectible» à Hong Kong et à ses libertés en ce «jour anniversaire de la rétrocession de ce territoire à la Chine».

«Aucune violence n'est acceptable mais Hong-Kong doit préserver le droit à des manifestations pacifiques dans le cadre de la loi, comme l'ont montré des centaines de milliers de gens courageux aujourd'hui», a-t-il ajouté sur Twitter.

La police hong-kongaise menace les manifestants ayant pénétré dans le Parlement de faire usage de la «force» s'ils ne quittent pas son enceinte.

Le gouvernement de Hong Kong a dénoncé l'«extrême violence» de l'intrusion de manifestants dans le parlement.

«Les protestataires radicaux sont entrés en force avec une extrême violence dans le complexe du Conseil législatif», a estimé le gouvernement local dans un communiqué, qualifiant de «tels actes de violence» d'«inacceptables pour la société».

Des manifestants hostiles au gouvernement pro-Pékin de Hong Kong ont envahi l'hémicycle du parlement de ce territoire semi-autonome, déployant à la tribune un drapeau de l'époque coloniale britannique.

Des dizaines de contestataires portant des masques et des casques sont entrés de force dans l'enceinte du Conseil législatif, scandant des slogans et faisant des graffitis sur les murs.  

L'ex-colonie britannique est depuis plusieurs semaines le théâtre d'un mouvement de contestation historique, dont la cible est un projet de loi controversé destiné à autoriser les extraditions vers la Chine continentale.

Après une quinzaine de jours de calme relatif, l'anniversaire ce 1er juillet de la rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1997 a été l'occasion de scènes de chaos et de violences.

Alors qu'une marée de manifestants vêtus de noir défilait dans le calme pour réclamer comme chaque année des réformes démocratiques, certains d'entre eux ont fait irruption dans le Conseil législatif (LegCo), le Parlement local.