Donald Trump a effectué quelques pas ce 30 juin en Corée du Nord en compagnie de Kim Jong-un.
Le président américain a réussi son pari, le numéro un nord-coréen ayant accepté à la dernière minute son invitation impromptue à le rencontrer dans la Zone démilitarisée (DMZ), le «no man's land» qui sépare Corée du Nord et Corée du Sud depuis la fin de la guerre de Corée (1950-53).
Donald Trump est devenu ce faisant le premier président américain en exercice à fouler le sol de la République populaire démocratique de Corée. Accompagné de l'homme fort de Pyongyang, le chef d'Etat américain a fait quelques pas en territoire nord-coréen, avant de poser à ses côtés pour les journalistes sur la ligne de démarcation.
La rencontre ne suffira probablement pas à régler le délicat dossier nucléaire nord-coréen, mais le symbole est important pour deux pays qui se menaçaient mutuellement d'annihilation il y a encore un an et demi.
«C'est un grand jour pour le monde», s'est félicité le chef d'Etat américain. De son côté, Kim Jong-un a espéré «surmonter les barrières» grâce à ses liens avec Donald Trump.
Le président américain a déclaré qu'il avait invité Kim Kong-un à se rendre aux Etats-Unis. «Cela se fera un jour ou l'autre», a-t-il déclaré devant la presse, après avoir lancé avant l'entretien avec Kim Jong-un qu'il «l'inviterait bien à la Maison Blanche».
Avant d'arriver le 29 juin en Corée du Sud, il avait adressé via Twitter une invitation surprise à Kim Jong-un à venir lui dire «bonjour». Mais quelques heures à peine avant la visite de Donald Trump à la DMZ, on ignorait encore si Kim Jong-un se rendrait ou non au rendez-vous.
Il s'agit de la troisième entrevue entre les deux hommes depuis leur sommet historique de Singapour en juin 2018 et la rencontre ratée de Hanoï en février dernier.
Kim Jong-un lui-même avait traversé la frontière l'an dernier lors de son premier sommet sur la DMZ avec son homologue sud-coréen.
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