Le président russe Vladimir Poutine et son homologue français Emmanuel Macron se sont entretenus en marge du G20, le 28 juin à Osaka (Japon). L'occasion pour le président français de se féliciter de la «nouvelle dynamique» entre les deux pays, entamée depuis la visite à Versailles de Vladimir Poutine.
«Parce nous sommes deux membres du Conseil de sécurité [de l'ONU], entre nous, la coopération est essentielle», a d'ailleurs souligné Emmanuel Macron, notant que Paris et Moscou devraient travailler ensemble sur plusieurs dossiers internationaux majeurs, à savoir l'Ukraine, l'Iran et la Syrie.
Derrière cette volonté affichée de rapprochement, Emmanuel Macron a toutefois tenu à faire passer un message à son homologue, se posant en défenseur des «démocraties libérales» qui ont selon lui ont encore «beaucoup à faire et beaucoup à apporter». Une sortie qui se lit comme une réponse aux propos du président russe dans les colonnes du Financial Times, qui avait estimé que les idées progressistes des démocraties occidentales, comme le multiculturalisme, n'avaient pas d'avenir. «Ce n'est pas le seul modèle, mais c'est aussi un modèle qui vit et qui a sa force. Je pense que dans le dialogue entre les démocraties libérales et celles qui peuvent revendiquer de l'être moins, on peut construire beaucoup, donc je crois à notre échange», a ainsi fait valoir Emmanuel Macron.
Cette déclaration a arraché un sourire espiègle au chef d'Etat russe, qui a simplement répliqué : «On va en parler encore.»