Malgré les appels répétés de la communauté internationale à y mettre fin, le blocus israélien sur la bande de Gaza se poursuit. Conséquence : la population civile continue d’en subir les lourdes répercussions notamment sur le plan humanitaire.
Le cas de Hiba Swailam en est l’une des nombreuses illustrations. Alors qu’elle était enceinte de triplés, cette Palestinienne de 24 ans a été contrainte de quitter la bande de Gaza pour Israël en raison de l’imminence de son accouchement après sept mois de grossesse. Aucune structure sanitaire de l’enclave ne pouvait en effet l’accueillir, ne proposant pas de traitements appropriés.
Je ne savais pas s’ils allaient vivre et mourir. Je suis rentré chez moi effondrée
Si elle a pu accoucher dans un établissement de Jérusalem, Hiba Swailam a néanmoins été forcée de retourner dans la bande de Gaza car son autorisation de voyage avait expiré. Loin de ses enfants, alors hospitalisés dans un état critique, elle témoigne à RT de son calvaire : «Je leur ai dit [aux autorités] que je voulais au moins rester pour allaiter les bébés et ils ont dit "non". Je n’arrêtais pas de pleurer, ce n’était pas facile pour moi de les quitter. Je ne savais pas s’ils allaient vivre ou mourir. Je suis rentré chez moi effondrée.»
C’est depuis son domicile qu’elle et son mari ont finalement appris que deux de ses enfants avaient tour à tour perdu la vie. Ils ont par la suite dû attendre cinq mois et l’autorisation du Coordonnateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT) – qui gère les autorisations de voyage pour les habitants de Gaza – pour revoir le seul enfant à avoir survécu.
«J’ai beaucoup souffert et enduré une dépression, mais Dieu merci, tout cela a disparu lorsque j’ai vu ma fille», a confié le mari de Hiba, Mohammad. Contacté par RT, le COGAT n’a pour l’heure fourni d'explications au sujet des restrictions imposées à cette famille palestinienne meurtrie.