Israël escamoté au profit de la Palestine sur une carte produite par l'administration néo-zélandaise ? Les internautes ont pu faire cette singulière découverte en consultant un document en ligne émis par le bureau de l'Immigration du pays.
A l'occasion d'une publication sur le programme d'accueil annuel en Nouvelle-Zélande de 1 000 réfugiés issus des Territoires palestiniens, en collaboration avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, le site du bureau de l'Immigration a publié une carte du Moyen-Orient accompagnée de chiffres. Le territoire correspondant à l'Etat d'Israël et à la bande de Gaza (mais non la Cisjordanie), figurant en bleu, y a été renommé «Palestine».
La carte fait également référence à Jérusalem-Est comme la «capitale désignée de l'Etat palestinien». Le document mentionne également la «répression massive à l'égard des Palestiniens exercée par Israël durant la seconde intifada», et souligne les sanctions économiques et les blocages de Gaza.
«Les Palestiniens vivent toujours dans une crise prolongée qui cause une détérioration de la situation humanitaire, émanant de récurrentes violations des lois internationales, sans que des responsabilités pour ces violations ne soient établies», fait état le texte.
Les réactions sur les réseaux sociaux à cette carte a conduit le site à supprimer la page.
Une carte «incroyablement choquante»
L'institut israélien de Nouvelle-Zélande a contacté le ministère de l'Immigration, l'appelant à présenter des excuses pour cette image «offensante» et à confirmer que cela ne «reflétait pas la politique du gouvernement».
Ashley Church, la directrice de cet institut, a qualifié la carte «d'incroyablement choquante», dans le média israélien Times of Israel, la comparant à une «carte du Royaume-Uni qui supprimerait l'Ecosse et le pays de Galles pour assimiler l'entièreté des îles britanniques à l’Angleterre».
Ironiquement, la Nouvelle-Zélande est un pays souvent oublié des cartes. La société Ikea a dû s'excuser en février dernier après avoir vendu des cartes sur lesquelles le pays des All Blacks ne figurait pas. L'office du tourisme a même créé une campagne l'an dernier accompagnée d'un hashtag #GetNZontheMap (#RemettezlaNZsurlacarte), dans laquelle apparaissait le Premier ministre Jacinda Ardern.