Un homme a été arrêté en Allemagne en relation avec le meurtre d'un responsable politique local ouvertement pro-réfugiés, ainsi que l'ont annoncé les autorités ce 16 juin. Plusieurs médias ont rapporté que le suspect avait des liens avec l'extrême droite.
Le lendemain, le 17 juin, le porte-parole du parquet anti-terroriste national a déclaré, similairement : «Dans l'état actuel des investigations, nous partons du principe que nous avons affaire à un arrière-plan d'extrême droite.»
Un homme de 45 ans a été arrêté le 15 juin après le meurtre par balle, début juin, de Walter Lübcke, président du district de Kassel (au nord-est de Francfort) et membre du parti CDU de la chancelière Angela Merkel, selon la police et les procureurs dans une déclaration commune.
«L'arrestation a eu lieu sur la base de preuves ADN et le suspect a comparu cet après-midi devant un juge d'instruction à Kassel», ont déclaré les autorités. Elles ont toutefois refusé de commenter un possible motif et affirmé qu'elles fourniraient d'autres informations aux médias sur l'arrestation et les progrès de l'enquête dans les jours à venir. Les quotidiens Frankfurter Allgemeine Zeitung et Bild ont cependant rapporté que le suspect «venait de l'extrême droite», sans donner plus de détails.
Walter Lübcke, 65 ans, a été retrouvé mort le 2 juin sur la terrasse de sa maison, à Wolfhagen, dans la banlieue de Kassel. Il avait reçu une balle tirée à bout portant et baignait dans une mare de sang, selon la police. En octobre 2015, après la décision d'Angela Merkel d'ouvrir les frontières à plusieurs centaines de milliers d'Irakiens et Syriens, il avait défendu les droits des réfugiés, s'attirant les foudres de l'extrême droite.
Les enquêteurs n'excluent aucune piste, privée, criminelle, politique ou professionnelle, Walter Lübcke ayant reçu de nombreuses menaces de mort. Les hommages et articles consacrés à son décès ont suscité sur les réseaux sociaux une avalanche de commentaires, dont ceux de nombreux membres d'extrême droite saluant ce meurtre.
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