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Golfe d'Oman : deux navires pétroliers auraient été attaqués, la marine américaine a reçu des SOS

La cinquième flotte américaine a reçu des appels de détresse après que deux pétroliers auraient été attaqués dans le Golfe d'Oman. Les deux navires auraient été évacués. Les prix du pétrole ont bondi à la suite de cette annonce.

Deux pétroliers auraient été attaqués ce 13 juin par des torpilles au large des Emirats arabes unis dans le golfe d'Oman. Les deux navires auraient été évacués et leurs équipages seraient en sécurité, selon l'agence Reuters qui cite TradeWinds, le plus grand service mondial d’informations sur les transports maritimes. De même source, ces pétroliers sont le Front Altair des îles Marshall et le Kokuka Courageous qui bat pavillon panaméen. Selon une déclaration des autorités maritimes d'Oslo, le Front Altair, pétrolier propriété du groupe norvégien Frontline, a été «attaqué» au moyen de trois explosions constatées à bord. Ce tanker de 110 000 tonnes est actuellement en flammes selon les informations de l'AFP et des secours sont sur place.

La compagnie BSM Ship Management de Singapour a également fait savoir qu'un de ses navires, le Kokuka Courageous, avait été la cible d'un «incident de sécurité» et que les 21 membres d'équipage avaient abandonné le bateau.

L'Iran a exprime «son inquiétude» après des «incidents suspects», selon l'AFP qui cite un communiqué de source «officielle».

Le prix du pétrole bondit de 4%

Les prix du pétrole ont bondi de 4% en conséquence des informations relatives à ce que le Royaume-uni a qualifié d'«incident». La cinquième Flotte américaine a pour sa part fait état de deux «appels de détresse», tôt dans la journée du 13 juin, émanant de deux pétroliers dans le Golfe d'Oman qui auraient été la cible d'une «attaque». Dans un communiqué, cette flotte basée à Bahreïn a déclaré : «Nous sommes au courant d'une attaque signalée contre des pétroliers dans le Golfe d'Oman. Des Forces Navales américaines dans la région ont reçu deux appels de détresse distincts.»

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L'Iran a fait savoir, via son agence de presse officielle, avoir porté secours à 44 marins.

Ni les Emirats arabes unis, ni Oman n'ont réagi dans l'immédiat. La marine britannique a annoncé que le Royaume-uni et ses partenaires menaient actuellement une enquête sur cet «incident». Selon les informations de Reuters, une source a évoqué une une «attaque extérieure» qui aurait impliqué une mine magnétique en ce qui concerne le pétrolier Kokuka Courageous. Cette même source a fait savoir que la totalité de l'équipage de ce bateau avait été prise en charge par le navire Coastal Ace et que le Kokuka Courageous était «à la dérive sans personnel à bord».

Une autre source citée par Reuters a fait savoir que le Front Altair avait déclaré un feu à bord provoqué par une «attaque en surface» et que l'équipage avait été pris en charge par le navire Hyundai Dubai.

Par la voix de la porte-parole du Quai d'Orsay, la France a appelé plus tard dans la journée l'ensemble des acteurs concernés «à la retenue et à la désescalade» et rappelé son attachement à la liberté de navigation.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a pour sa part condamné les attaques lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la coopération entre les Nations unies et la Ligue arabe. «Je condamne toute attaque contre des navires civils», a commenté le patron des Nations unies, qui a demandé «l'établissement des faits» et des «responsabilités», soulignant que le monde ne pouvait se permettre un conflit majeur dans le Golfe.

Le président américain Donald Trump évaluerait quant à lui «la situation», selon la Maison Blanche. «Le président a été briefé sur l'attaque contre des navires dans le Golfe d'Oman. Le gouvernement américain apporte son aide et continue à évaluer la situation», a fait savoir Sarah Sanders, porte-parole de l'exécutif.

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