«Sous certaines circonstances [...], je pense qu'Israël a le droit de conserver une partie, mais pas toute, de la Cisjordanie» : la déclaration de l’ambassadeur américain en Israël, David Friedman, dans une interview publiée ce 8 juin au New York Times, ne manquera de susciter une nouvelle fois le rejet des Palestiniens opposés à la résolution du conflit sous médiation américaine.
Pour ces derniers, Donald Trump ne peut en effet constituer un interlocuteur crédible et impartial au regard de ses dernières décisions jugées clairement pro-israéliennes, comme le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem en mai 2018.
«La dernière chose dont le monde a besoin c'est d'un Etat palestinien défaillant entre Israël et la Jordanie», a par ailleurs affirmé David Friedman, ajoutant : «Nous comptons sur le fait que le bon plan au bon moment recevra la bonne réaction». Le diplomate américain a néanmoins tenu à préciser que le plan de paix américain, dont les contours tardent à être dévoilés, a pour objectif d’améliorer la qualité de vie des Palestiniens sans pour autant permettre une «résolution permanente du conflit».
Dans ce sillage, il a assuré que son pays collaborait étroitement avec la Jordanie, qui abrite une grande partie de réfugiés palestiniens de la région. Illégale au regard du droit international, la colonisation par Israël de la Cisjordanie occupée et de Jérusalem-Est annexée s'est poursuivie depuis la fin de la troisième guerre israélo-arabe, appelée Guerre des Six Jours (5-10 juin 1967), au terme de laquelle Israël est sortie victorieux.
De son côté, l’autorité palestinienne réclame un Etat indépendant dans les frontières de 1967, ayant pour capitale Jérusalem-Est, ce qui signifierait la fin de 50 ans d'occupation israélienne en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et dans la partie majoritairement palestinienne de Jérusalem.