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Angela Merkel maintient son gouvernement de coalition malgré la démission de la présidente du SPD

Affaiblie par le mauvais score électoral de son parti suivi de la démission de la présidente du SPD, parti avec lequel elle partage le pouvoir, la chancelière allemande Angela Merkel a affirmé qu'elle maintenait son gouvernement de coalition.

La chancelière allemande, Angela Merkel, a assuré le 2 juin que son gouvernement allait continuer son travail, malgré la démission de la présidente du SPD qui a mis un peu plus en péril une coalition fragilisée par les résultats des élections européennes. 

«Ce que je veux dire au nom du gouvernement, c'est que nous allons continuer notre travail avec tout notre sérieux et notre sens des responsabilités», a fait savoir Angela Merkel à la faveur d'une brève allocution en marge d'une réunion de son parti chrétien-démocrate, la CDU, à Berlin.

Née après plusieurs mois d'âpres négociations, la coalition entre la CDU/CSU et le SPD est au plus mal après l'effondrement électoral des deux forces politiques. En effet, avec 28% des voix, le parti de centre-droit de la chancelière a signé le plus mauvais score de son histoire, tandis que le SPD a subit une véritable débâcle avec 15,5%, soit une chute de 11 points, se faisant doubler par les Verts, au-delà de 20%. 

La présidente de la CDU également contestée

La présidente du parti social-démocrate allemand (SPD), Andrea Nahles, avait annoncé plus tôt dans la journée sa démission. Celle qui fut la première femme à diriger ce parti de gouvernement cristallisait les critiques depuis l'annonce des résultats du scrutin. 

Avant même ce revers, Andrea Nahles était dans le viseur de frondeurs mécontents de la ligne politique adoptée par le parti. «Je n'ai plus le soutien nécessaire à l'exercice de mes fonctions», a-t-elle déclaré pour justifier sa démission, deux jours avant un vote en interne sur son avenir.

Le SPD a prévu de trancher la question de son maintien au sein de la coalition gouvernementale avec les conservateurs d'Angela Merkel, en septembre, à mi-législature. Des législatives anticipées dans ces conditions seraient une première en Allemagne. Elles risqueraient de mener à de lourdes pertes pour les deux partis qui ont dirigé ensemble ou à tour de rôle l'Allemagne depuis 1949.

Côté CDU, la situation est à peine meilleure pour sa présidente Annegret Kramp-Karrenbauer, surnommée «AKK», contestée en interne pour ses mauvais résultats électoraux. 

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