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Kosovo : arrêté lors d'une opération de police, un membre russe de la MINUK a été libéré

Selon l'agence Tass qui cite un porte-parole des Nations unie, Mikhaïl Krasnochtchekov, citoyen russe et membre de la mission onusienne MINUK a été libéré le jour même de son arrestation. Moscou avait dénoncé une provocation de la part de Pristina.

Mikhaïl Krasnochtchekov, un membre de la Mission d'administration intérimaire des Nations unies au Kosovo (MINUK), a été libéré par les autorités kosovares ce 28 mai, d'après un porte-parole de l'ONU cité par l'agence Tass.

Le citoyen russe a été emmené à l'hôpital de Kosovska Mitrovica pour de graves blessures à la tête. C'est ce qui a été annoncé par le médecin-chef de l'hôpital, Zlatan Elek. Selon lui, Mikhaïl Krasnochtchekov, né en 1956, qui travaille dans la région depuis 20 ans, a été emmené à l'hôpital. «Il a été grièvement blessé à la tête et au visage et a été placé dans l'unité de soins intensifs de l'hôpital clinique central de Kosovska Mitrovica, où il sera sous surveillance permanente 24 heures sur 24», aurait dit le médecin selon l’agence de presse serbe Tanjug.

Plus tôt dans la journée, l'ambassade russe en Serbie avait demandé sa libération, après avoir appris qu'il avait été arrêté, et peut-être blessé, pendant une opération de la police kosovare. L'intervention policière a dégénéré en affrontement armé dans la zone du nord du Kosovo majoritairement peuplée de Serbes. Le président de la Serbie voisine a ordonné la mise en état d'alerte de son armée, tandis que la force de maintien de l'ordre de l'ONU au Kosovo a fait de même.

Une provocation anti-serbe du Kosovo, selon Moscou

Moscou a de son côté dénoncé cette «nouvelle provocation organisée par Pristina». «Nous considérons que l’intrusion, le 28 mai au matin, de forces spéciales kosovares et albanaises dans les municipalités habitées par des Serbes [...] sont une nouvelle provocation organisée par Pristina dans le but d’intimider la population non-albanaise», a déploré Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

Ancienne province serbe, le Kosovo a proclamé unilatéralement son indépendance en 2008 qui n'est pas reconnue par Belgrade. Le Kosovo est reconnu par quelque 110 pays, dont la plupart des nations occidentales mais la Russie et la Chine notamment s'y opposent, ce qui lui ferme la porte de l'ONU. 

120 000 Serbes vivent toujours au Kosovo, majoritairement peuplé d'Albanais, dans le nord et dans une dizaine d'enclaves.

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