Un message adressé à Pyongyang, dans le but d’apaiser les tensions dans la péninsule coréenne ? Avant une partie de golf avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe, dans la matinée du 26 mai, le président américain Donald Trump s'est fendu du tweet suivant : «La Corée du Nord a lancé quelques petites armes, ce qui a dérangé certains dans mon pays et d'autres, mais pas moi». Et le locataire de la Maison Blanche d'ajouter : «Je fais confiance au président Kim [Jong-un] pour tenir sa promesse à mon égard.»
Le chef d'Etat, en visite d'Etat au Japon, faisait visiblement référence à des propos de son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton. Celui-ci avait jugé la veille que les deux essais de missile à courte portée, effectués début mai par Pyongyang pour la première fois en un an et demi, constituaient «sans nul doute» une violation des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.
Le 9 mai, l'armée sud-coréenne a affirmé que la Corée du Nord avait «tiré ce qui semble être deux missiles de courte portée». Les tirs auraient été effectués vers l'est sur des distances respectives de 270 et de 420 kilomètres.
Un premier sommet historique entre Donald Trump et Kim Jong-un, en juin 2018 à Singapour, s'était achevé sur une déclaration commune évoquant la «dénucléarisation complète de la péninsule coréenne», formulation vague et ouverte à l'interprétation des deux parties. Néanmoins, le second sommet entre les deux dirigeants, qui s'est tenu à Hanoï en février 2019, n'a abouti sur aucun accord.
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