Pour la première fois depuis cinq décennies, un Premier ministre sortant va être reconduit avec une majorité renforcée. Les nationalistes hindous du Premier ministre Narendra Modi ont en effet remporté emporté haut la main les élections législatives de la démocratie la plus peuplée du monde, selon les résultats définitifs publiées le 24 mai.
Avec 303 sièges sur 542, le Bharatiya Janata Party (BJP) réalise le meilleur score de son histoire, accentuant son emprise sur le Parlement (284 sièges précédemment) pour les cinq prochaines années. Il pulvérise son principal rival, le parti du Congrès, qui ne remporte que 52 circonscriptions.
Narendra Modi, qui avait fait du scrutin un quasi-référendum sur sa personne, a mené avec succès sa campagne sur les thèmes nationalistes et sécuritaires. Le parti safran a fait le plein de voix dans le nord hindiphone de l'Inde, où les observateurs s'attendaient à ce qu'il recule, et a même effectué des percées dans le sud et l'est du pays, hors de sa zone traditionnelle.
«[Ces élections législatives] reflètent l'attachement du peuple à la démocratie. Le monde entier devra en prendre acte et reconnaître la force démocratique de l'Inde», s'est-il félicité dans un discours de victoire face à ses partisans. «Chaque moment de mon temps, chaque partie de mon corps, seront uniquement consacrés au peuple de ce pays», a poursuivit le chef du gouvernement indien.
Les dirigeants du monde entier n'ont pas tardé à saluer cette éclatante victoire. Le président russe Vladimir Poutine, le chef de l'Etat français Emmanuel Macron, le Premier ministre japonais Shinzo Abe et son homologue israélien Benjamin Netanyahu, notamment, ont appelé Narendra Modi pour le féliciter avant même les résultats officiels, selon le ministère des Affaires étrangères. Donald Trump a de son côté employé son média favori afin de félicité le Premier ministre indien pour sa «grande» victoire. «De grandes choses attendent le partenariat indo-américain avec le retour du Premier ministre Modi aux commandes», a écrit sur Twitter le président américain.
Narendra Modi devrait tenir un conseil des ministres ce 24 mai puis remettre sa démission au Parlement, qui dissoudra formellement le Parlement sortant pour laisser place aux nouveaux députés.
Lire aussi : L’Inde en passe de refuser la naturalisation aux réfugiés musulmans