Le département d'Etat américain a ordonné ce 15 mai à son personnel diplomatique non-essentiel de quitter l'ambassade de Bagdad (Irak) et le consulat d'Erbil (nord), dans un contexte de tensions croissantes avec l'Iran voisin.
Washington a fait monter la pression sur Téhéran ces derniers jours, en accusant la République islamique de préparer des «attaques» contre les intérêts américains au Moyen-Orient et en renforçant la présence militaire américaine dans le Golfe.
La semaine dernière, Mike Pompeo a effectué une visite surprise à Bagdad, après avoir annulé en dernière minute une visite prévue à Berlin au motif de «questions urgentes à régler» : «La raison pour laquelle nous allons [à Bagdad], ce sont les informations qui indiquent une escalade des activités de l'Iran», avait ainsi expliqué le secrétaire d'Etat aux journalistes. Au terme de cette visite, il avait déclaré avoir reçu «l'assurance» de la part des dirigeants irakiens qu'ils «comprenaient que c'était leur responsabilité [de] protéger de manière adéquate les Américains dans leur pays.»
La semaine dernière, le Pentagone a aussi annoncé l'envoi dans la région d'un navire de guerre et d'une batterie de missiles Patriot, s'ajoutant au déploiement du porte-avions USS Abraham Lincoln et de bombardiers B-52. Il a justifié ce déploiement par des «signaux clairs montrant que les forces iraniennes et leurs affidés font des préparatifs à une attaque possible contre les forces américaines.» Selon le New York Times, le ministre américain de la Défense par intérim, Patrick Shanahan, a présenté à des conseillers de Donald Trump un plan selon lequel jusqu'à 120 000 hommes pourraient être envoyés au Moyen-Orient si l'Iran attaquait des forces américaines.
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