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Mike Pompeo annule sa visite à Moscou du 13 mai pour rencontrer des responsables européens

Le chef de la diplomatie américaine a revu son programme de la journée du 13 mai, annulant une visite à Moscou pour se rendre à Bruxelles, où il doit discuter de l'Iran avec des responsables européens. Il doit néanmoins se rendre à Sotchi le 14 mai.

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a annulé sa visite prévue le lundi 13 mai à Moscou afin de se rendre à Bruxelles, où il doit rencontrer des responsables européens à l'occasion d'un Conseil des affaires étrangères de l'Union européenne.

Le chef de la diplomatie américaine devrait discuter de l'Iran avec «des responsables de la France, du Royaume-Uni et de l'Allemagne», les trois pays européens signataires de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien.

Le 8 mai, Téhéran avait annoncé revenir sur une partie des engagements contractés lors de la signature de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien. Une réponse aux trains successifs de sanctions pris par Washington, et une volonté affichée de mettre les autres signataires du pacte face à leurs responsabilités, un an après le retrait américain de l'accord.

Malgré une révision de son programme pour la journée, Mike Pompeo compte se rendre le lendemain, comme prévu, à Sotchi en Russie, où il doit rencontrer le président russe Vladimir Poutine et le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Escalade des tensions entre Washington et Téhéran

Ces derniers jours, Washington a multiplié les pressions sur l'Iran. Comme l'a rapporté l'AFP, le Pentagone a par exemple annoncé le 10 mai l'envoi au Moyen-Orient d'un navire de guerre transportant des véhicules, notamment amphibies, et d'une batterie de missiles Patriot, s'ajoutant au déploiement dans la région d'un porte-avions face à des menaces d'attaques «imminentes» attribuées à l'Iran.

Mike Pompeo avait alors menacé Téhéran d'une réponse américaine «rapide et décisive» face à une potentielle «attaque de sa part ou de la part de mandataires [de l'Iran] contre les intérêts américains et les citoyens américains». «L’Iran ne doit pas confondre notre retenue sur ce point avec un manque de résolution», avait-il ajouté.

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