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Les Palestiniens annoncent un cessez-le-feu à Gaza après un week-end meurtrier (EN CONTINU)

25 Palestiniens et quatre personnes en Israël ont été tués les 4 et 5 mai lors d'une nouvelle flambée de violences entre Israël et les mouvements armés palestiniens à Gaza. Ces derniers ont annoncé avoir accepté un cessez-le-feu avec Israël.

Lundi 6 mai

Selon les autorités palestiniennes, deux corps ont été extraits des décombres à Gaza, portant à 25 le nombre de Palestiniens tués.

D'après un décompte de l'AFP au matin du 6 mai, au total, quatre personnes côté israélien et 23 Palestiniens ont perdu la vie durant le week-end de tensions entre l'Etat hébreu et Gaza.

Les leaders palestiniens à Gaza ont accepté un cessez-le-feu avec Israël tôt ce 6 mai après une escalade de violence ces deux derniers jours entre groupes armées palestiniens et l'Etat hébreu, selon des responsables palestiniens.

Selon l'AFP, un responsable du Hamas et un autre du groupe Djihad islamique, ayant requis l'anonymat, ont ainsi fait savoir qu'un cessez-le-feu était entré en vigueur ce matin du 6 mai, suite à la médiation de l'Egypte. Un responsable égyptien a également confirmé l'information toujours sous couvert de l'anonymat, tandis qu'une porte-parole de l'armée israélienne n'a pas souhaité faire de commentaire.

Aucune confirmation n'a été obtenue du côté israélien, qui se garde généralement de corroborer de telles trêves. Mais alors qu'approchait le début du ramadan, les tirs de roquettes palestiniennes et les frappes de représailles israéliennes qui avaient secoué les villes israéliennes riveraines de Gaza et l'enclave elle-même depuis le 4 mai ont effectivement cessé avant la levée du jour du 6 mai à l'heure du cessez-le-feu indiquée par les responsables.

Le président américain Donald Trump a assuré Israël du soutien des Etats-Unis. «Une nouvelle fois, Israël est confronté à un barrage meurtrier d'attaques de roquettes mené par les groupes terroristes du Hamas et du Djihad islamique. Nous soutenons Israël à 100% dans la défense de ses citoyens», a tweeté le chef d'Etat.

Le 6 mai, Emmanuel Macron a affirmé que le cycle de la violence devait «cesser», après une nouvelle escalade entre Israël et des groupes armés de la bande de Gaza.

«La France soutient la médiation de l’ONU et de l’Égypte. Je réaffirme le droit d’Israël à la sécurité, et la légitimité des aspirations du peuple palestinien», a tweeté le chef d'Etat.

Le mouvement libanais du Hezbollah a dénoncé le 6 mai une «agression barbare» d'Israël contre la bande de Gaza, alors que les hostilités se sont intensifiées entre l'Etat hébreu et les groupes armés de l'enclave palestinienne.

«Le Hezbollah condamne avec force l'agression sioniste barbare et continue contre notre peuple dans la bande de Gaza», selon un communiqué de l'influent mouvement chiite, qui dénonce «le silence international et arabe».

Dimanche 5 mai

Selon un nouveau bilan du ministère de la Santé gazaoui, 12 Palestiniens, parmi lesquels des combattants, ont été tués dans la journée du 5 mai. Cela porte le nombre de Palestiniens tués à Gaza depuis le 4 mai à 16.

Les proches d'une fillette et d'une Palestinienne mortes le 4 mai dans la bande de Gaza ont corrigé des informations des autorités gazaouies, précisant que la femme tuée était une tante et non la mère du bébé.

Un commandant du Hamas a été tué dans la bande de Gaza par une frappe israélienne, portant à cinq le nombre de Palestiniens tués ce 5 mai dans les représailles israéliennes aux tirs de roquettes en provenance de l'enclave, selon le mouvement islamiste palestinien.

Deux personnes ont été tuées ce 5 mai à Ashkelon (sud d'Israël) par l'une des dizaines de roquettes palestiniennes tirées de la bande de Gaza vers le territoire israélien depuis samedi, selon la police israélienne.

Un porte-parole n'a pas fourni plus de précision sur les victimes. Leur décès porte à trois le nombre de personnes tuées par les missiles en provenance de l'enclave palestinienne depuis le début de cette nouvelle flambée de violences. Huit Palestiniens ont trouvé la mort dans la bande de Gaza dans la riposte israélienne.

Deux Palestiniens ont été tués dans un raid israélien dans la bande de Gaza, selon un porte-parole du ministère de la Santé gazaoui.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ordonne de poursuivre les «frappes massives», alors que depuis le 4 mai, de nombreuses roquettes ont été envoyées sur Israël depuis Gaza tandis que Tsahal a mené des raids aériens dans l'enclave palestinienne.

«J'ai donné pour instruction à l'armée de continuer ses frappes massives contre les éléments terroristes de la bande de Gaza, et ordonné de renforcer en chars, en artillerie et en troupes les forces déployées autour de la bande de Gaza», a-t-il dit au conseil des ministres selon ses services.

L'armée israélienne a démenti ce 5 mai avoir tué un bébé palestinien et sa mère dans une frappe sur la bande de Gaza, affirmant que ces deux décès étaient le fait du mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans l'enclave.

«La propagande des organisations terroristes dans toute sa splendeur», a dénoncé le porte-parole de l'armée israélienne, Ronen Manelis, sur Twitter. «La mère et la fille dont ils affirment qu'elles sont mortes dans une attaque israélienne ont été tuées du fait d'armes utilisées par le Hamas», a-t-il ajouté, sans fournir davantage de précisions.

Deux combattants du Jihad islamique, Mahmoud Issa et Fawzy Bawdy, sont morts ce 5 mai dans un raid israélien mené sur la bande de Gaza, selon une annonce du groupe armé palestinien, qui a revendiqué des tirs de roquettes effectués ces derniers jours contre l'Etat hébreu.

Un Israélien a été tué dans la nuit du 4 au 5 mai après qu'une roquette a été tirée depuis la bande de Gaza sur la ville israélienne d'Ashkelon, selon des responsables. D'après la police, l'homme est mort de ses blessures après avoir été transféré à l'hôpital.

Une porte-parole de l'hôpital Barzilai d'Ashkelon a identifié l'homme comme étant Moshe Agadi, un père de quatre enfants âgé de 58 ans, qui se trouvait à l'extérieur de sa maison lorsque la roquette a été tirée.

Il est le premier Israélien tué depuis le début de la nouvelle flambée de violence entre l'Etat hébreu et les groupes armés palestiniens.

Des raids aériens sur la bande de Gaza le 4 mai ont causé la mort de quatre Palestiniens, dont une fillette de 14 mois et sa mère enceinte, touchées par une frappe contre leur maison à Gaza, selon le ministère de la Santé relevant du Hamas et des proches des victimes. Une sœur de la fillette a été grièvement blessée.

Le Djihad islamique, allié du Hamas à Gaza, a revendiqué le lancement d'une partie des roquettes vers Israël depuis le 4 mai et s'est dit prêt à poursuivre les tirs. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, la branche armée du groupe a menacé d'attaquer plusieurs sites israéliens stratégiques, notamment l'aéroport international Ben Gourion, près de Tel-Aviv.

Dans ce contexte d'escalade, Israël a annoncé la fermeture des points de passage avec Gaza et des zones de pêche de l'enclave palestinienne.

Israël et son ennemi juré, le Hamas, se sont livré trois guerres depuis 2008. Un cessez-le-feu, annoncé par le Hamas, avait déjà été négocié fin mars sous l'égide de l'Egypte et de l'ONU. 

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