Les Algériens les croyaient intouchables il y a encore quelques semaines. Saïd Bouteflika, frère et conseiller de l'ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika, ainsi que le général Mohamed Médiène, surnommé «Toufik», et le général Athmane Tartag auraient été arrêtés, ont annoncé plusieurs médias algériens le 4 mai. L'agence de presse Reuters, citant la chaîne privée algérienne Ennahar TV, rapporte également l'information. L'AFP en fait également état, citant une source sécuritaire.
Le chef d'état-major Ahmed Gaïd Salah avait promis de nettoyer le pays de la «corruption» et des «corrupteurs».
L'arrestation de Saïd Bouteflika, frère cadet de l'ancien président, était réclamée par les manifestants mobilisés par millions depuis le 22 février en Algérie. Ils le soupçonnent d'avoir usurpé le pouvoir depuis qu'Abdelaziz Bouteflika avait vu son état de santé fortement dégradé par un AVC en 2013.
Selon Alg24, les services de sécurité auraient également procédé à l’arrestation de l’ex-patron du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général de Corps d’Armée à la retraite Mohamed Mediène, alias Toufik, ainsi que de l’ex-coordinateur des services de sécurité, le général-major Athmane Tartag, dit Bachir. Selon ces informations, ces trois pontes de l'Algérie des 20 dernières années, qui agissaient dans l'ombre du président, dans des clans opposés, devraient comparaître, dès le 5 mai, devant le tribunal militaire de Blida, près d'Alger. Des informations qui n'ont, pour l'heure, pas été confirmées de source officielle.