Quatre séparatistes catalans, détenus et jugés actuellement à Madrid pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017, ont été élus députés le 28 avril lors des élections générales espagnoles remportées par les socialistes.
Parmi eux figure l'ancien vice-président de cette région du nord-est, Oriol Junqueras, principal accusé du procès qui a débuté le 12 février et contre lequel le parquet a requis 25 ans de prison.
Le dirigeant catalan a été élu député en tant que leader du parti de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) en compagnie de trois autres séparatistes détenus : Jordi Sanchez, Jordi Turull et Josep Rull, membres de l'autre grand parti indépendantiste, Ensemble pour la Catalogne, de l'ancien président catalan Carles Puigdemont qui s'est enfui en Belgique pour échapper aux poursuites de la justice. Raul Romeva, ancien responsable régional des Affaires étrangères, a quant à lui été élu sénateur.
Les partis indépendantistes catalans ont gagné du terrain, obtenant 22 des 350 sièges de la chambre des députés, et pourraient avoir un rôle clé dans les tractations en vue de la constitution d'une future majorité alors que le socialiste Pedro Sanchez a gagné les élections sans cependant obtenir de majorité absolue.
Après le dépouillement de 99% des bulletins de vote, les socialistes arrivent en effet tête avec près de 29% des voix et 123 députés, nettement plus que les 85 remportés aux législatives de 2016, mais loin de la majorité absolue de 176 sur 350 à la chambre.