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Le ministre autrichien des Affaires étrangères fête ses 29 bougies au Sommet de Vienne

Il est l'hôte de cette journée spéciale. Sebastian Kurz accueille, jeudi 27 août à Vienne, les principaux acteurs de l'UE et plusieurs dirigeants des Balkans. Avec eux, il traite d'égal à égal, pourtant plusieurs générations les séparent.

Une gueule d'ange et un franc-parler qui dérange. Voilà comment l'on pourrait dépeindre en quelques mots la personne de Sebastian Kurz, le plus jeune ministre des Affaires étrangères qu'ait jamais connu l'Union européenne.

Celui qui fête, entouré par les plus hauts responsables de l'Union européenne et des Balkans, ses 29 ans ce jeudi 27 août n'a décidément pas la langue dans sa poche. Ainsi, en début de semaine, le jeune conservateur n'hésita pas à accuser publiquement la Grèce de laisser filer les migrants en Macédoine pour qu'ils rejoignent, via «la route des Balkans», l'Europe centrale et du nord. Crispation des intéressés et réponse cinglante de l'Italie, mais peu importe, Sebastian Kurz poursuit ses invectives et interroge cette fois-ci l'Europe. «C'est un désastre humanitaire, un désastre pour l'Union européenne tout entière, et il est urgent que nous nous penchions sur la situation dans les Balkans de l'Ouest», tance Sebstian Kurz, volontiers donneur de leçons.

Fils d'un ingénieur et d'une enseignante, Sebastian Kurz a grandi à Vienne. Sa fiche wikipédia lie son intérêt pour les questions migratoires à une anecdote de lycée où la moitié de sa classe de terminale était issue de l'immigration. En 2010, le jeune loup conservateur se fait remarquer lors de la campagne des municipales en posant sur le capot d'un 4X4 avec son équipe. Une entrée de communication politique plutôt réussie et maîtrisée qui lui permet dès l'année suivante de décrocher son premier poste au gouvernement. Il est nommé secrétaire d'État à l'Intégration auprès du ministre de l'Intérieur. Il a alors 24 ans.

Une carrière fulgurante et évidemment unique en Europe. A titre de comparaison, Laurent Fabius vient de fêter ses 69 ans - d'ailleurs ce dernier n'était déjà plus Premier ministre lorsque Sebastian poussa son premier cri-  l'Allemand Frank-Walter Steinmeier, a lui soufflé en janvier dernier ses 59 bougies, quant à Philip Hammond, le ministre des affaires étrangères britannique, il est âgé de 60 ans. Bref, lors des dîners européens, il est fort à parier que Sebastian Kurz ne parle pas ni musique ni cinéma avec ses homologues. Question de génération !

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