L'accident a été évité de justesse. A Kigali, au Rwanda, le chef de l'Union africaine, Moussa Faki, le président du Rwanda, Paul Kagame et son épouse ainsi que le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker s'étaient rejoints le 7 avril au mémorial de Gisozi, pour la commémoration du génocide rwandais de 1994.
Les quatre personnalités ont allumé ensemble la flamme du souvenir au mémorial grâce à des flambeaux. Au moment de retirer le sien, Jean-Claude Juncker en a difficilement maîtrisé la trajectoire. Le bâton embrasé a dangereusement frôlé la main du président Paul Kagame, obligé de faire un pas en arrière.
Les dignitaires s'étaient rassemblés pour rendre hommage aux 800 000 personnes, essentiellement au sein de la minorité tutsi mais aussi parmi les Hutu modérés, mortes d'avril à juillet 1994 selon les chiffres de l'ONU.
Le président français Emmanuel Macron ne s'est pas rendu aux célébrations de ce 25e anniversaire.
Les zones d'ombres sur le rôle de Paris avant, pendant et après ce génocide restent une source récurrente de polémiques. Parmi les points les plus disputés figurent l'ampleur de l'assistance militaire apportée par la France au gouvernement du président rwandais hutu Juvénal Habyarimana de 1990 à 1994 et les circonstances de l'attentat qui lui coûta la vie le 6 avril 1994, élément déclencheur du génocide.
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